Glossaire philatélique - A
Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.
ABONNEMENT
Marché fait pour recevoir certains objets ou certains services pendant un temps limité moyennant un prix convenu.
ABONNEMENT (aux journaux)
voir à JOURNAL
ABONNEMENT (aux nouveautés)
La Régie des Postes sert aux philatélistes qui le désirent les nouveautés en timbres belges. Beaucoup de marchands en timbres adressent à leurs clients qui le souhaitent les nouveautés de tous les pays ou de ceux désirés.
ACADÉMIE DE PHILATÉLIE DE BELGIQUE
Jardin près d’Athènes où se rassemblaient quelques philosophes; par extension, compagnie de personnes qui se réunissent pour s’occuper de belles lettres, de sciences ou de beaux-arts. Société de gens de lettres, etc…
L’Académie de Philatélie de Belgique fut fondée le 15 décembre 1966 l’instigation de R. HUBINONT. Elle se compose d’un maximum de 30 membres titulaires, de membres correspondants, de membres étrangers et de membres honoraires. Son but est l’étude philatélique; elle organise au moins 5 réunions par an qui sont généralement agrémentées de causeries. Elle organise également une séance solennelle annuelle où un membre prononce généralement son discours de réception qui est souvent suivi d’une causerie avec projection de diapositives.
ACCEPTATION
Acte par lequel quelqu’un s’engage à payer une lettre de change tirée sur lui. L’administration des postes se chargeait de présenter, dans les localités du royaume, les effets de commerce à l’acceptation des tirés et des autres personnes indiquées au besoin. La taxe était fixée 0,20 c. par effet. Elle devait être acquittée en timbres-poste apposés sur les effets par le déposant. Les effets ne pouvaient être accompagnés d’aucune pièce autre que le bordereau d’envoi, à moins que les annexes ne fussent régulièrement affranchies d’après le tarif ordinaire.
ACCIDENTÉ
Cas fortuit, ce qui arrive par hasard, surtout en mal.
Ce dit, en philatélie, d’un envoi postal qui a été retardé par suite d’un accident. Ces plis sont souvent des aérogrammes mais parfois des documents ayant voyagés par le chemin de fer. Ces documents portent généralement un cachet signalant l’incident survenu.
ACCUSÉ DE RÉCEPTION
Donner avis que l’on a reçu.
Depuis le 1er janvier 1886 et moyennant le paiement du port d’une lettre simple, un expéditeur pouvait demander que lui soit confirmée la réception d’un envoi enregistré. C’est le formulaire n° 170 qui sert à cet effet. L’envoi enregistré en question est revêtu d’un cachet de 14 mm de hauteur “AR”.
L’avis de réception n° 170 est établi par le bureau expéditeur et joint à l’envoi pour lequel il a été demandé et est retourné à l’expéditeur dûment rempli par le bureau destinataire après avoir été signé par le destinataire.
ACHEMINÉE
Diriger vers un lieu, un but, par un intermédiaire.
Depuis le 28 septembre 1830, toute correspondance entre les Pays-Bas et la Belgique et vis et versa était interdite et ce jusqu’en 1837. Pour remédier à cette interdiction les particuliers, tant hollandais que belges, correspondaient par l’intermédiaire de personnes résidant à l’étranger et le plus souvent en Prusse. Ces plis sont fort recherchés et rares !
Toute correspondance en transit de la Prusse, dont le transport sur le territoire belge n’était pas bonifié par cet office, était soumis à un affranchissement forcé, jusqu’au bureau frontière de Verviers. Ces dispositions se rapportent spécialement aux lettres pour la Hollande, attendu que ce sont les seules dont le transport n’était pas bonifié par l’Office Prussien.
Les lettres pour la Hollande devaient être enliassées séparément et le chargement pour ce pays ne pouvait être admis. (1831)
ADJUDICATION
Attribuer à quelqu’un la propriété d’un bien qui se vend à l’enchère ou par soumission.
ADRESSE
Indication du nom et de la demeure d’une personne.
ADRESSE INSUFFISANTE
Cachet ou petite étiquette qui indique que l’adresse d’un envoi n’était pas assez complète et/ou qu’il y manquait une indication essentielle pour pouvoir être distribué.
AÉRIEN
Qui se passe dans l’atmosphère.
Les premiers timbres-poste pour la poste aérienne ont été émis, en Belgique, le 30 avril 1930 (au Congo belge le août 1921). Depuis le 17 avril 1958, il n’en a plus été mis en circulation dans notre pays et la surtaxe de port aérien se payait en timbres-poste ordinaires.
AÉRIEN (courrier)
Un service postal aérien fonctionnait, en septembre 1920, entre Toulouse et Rabat. Pour être acheminées par ce service, les correspondances expédiées de Belgique devaient porter, outre l’affranchissement ordinaire en timbres-poste belges, un affranchissement supplémentaire en timbres-poste français correspondant au montant de la taxe aérienne afférente au parcours Toulouse-Rabat. Cette surtaxe était fixée comme suit 1,25F jusqu’à 20 grammes, 2,50F jusqu’à 100 grammes, 3,75F jusqu’à 200 grammes, poids maximum.
Les correspondances ordinaires et recommandées étaient seules admises et devaient être munies de la mention très apparente “PAR AVION DE TOULOUSE A RABAT”. Les avions qui effectuaient le parcours partaient de Toulouse, les mardis et samedis et de Rabat, les mardis et vendredis à 10H.30 du matin. Afin d’éviter tout retard dans la transmission des dites correspondances, les bureaux de dépôt devaient les placer sous étiquette ou sous enveloppe spéciale à l’adresse du bureau de Toulouse-gare.
A dater du 15 novembre 1920, la taxe supplémentaire exigée pour la transmission des correspondances par la ligne aérienne Toulouse-Rabat put être représentée sur les dites correspondances au moyen de timbres-poste belges et devaient être dirigées sur le bureau de Bruxelles I, qui devait en assurer la réexpédition dans les formes voulues.
Ce bureau concentrait et traitait de la même manière les correspondances qui devaient être expédiées par la ligne aérienne qui venait d’être ouverte à l’exploitation entre Paris et Prague, avec escale à Strasbourg. Les départs pour Prague avaient lieu de Strasbourg tous les jours ouvrables midi. La durée du trajet était de 3H15′ environ. La taxe spéciale aérienne était fixée à 3F par 20 gr. ou fractions de 20 gr. pour le trajet Strasbourg-Prague, qui pouvait également être représentée en timbres-poste belges
AÉROGRAMME
Courrier transporté à bord d’un avion.
Il a été émis des aérogrammes en Belgique depuis 1948.
AÉROPHILATÉLIE
Concerne les timbres-poste et tous documents ayant des rapports avec les transports aériens. (Voir le catalogue de la Poste Aérienne belge de E. VANDENBAUW)
AFFLUENTS (services)
En 1866, on signalait que les “services des affluents” étaient effectués par des malles-poste au profit de l’Etat, affluents du réseau des chemins de fer, reliant une ou plusieurs perceptions la gare la plus proche.
Des voitures des services affluents avaient été pourvues de boîtes mobiles dans lesquelles le public était autorisé à déposer les correspondances expédiées au prix du tarif postal ordinaire (1867). Ce service fut étendu à tous les affluents en 1868 (selon E.THIRY). Malheureusement pour nous aucune marque distinctive n’a été frappée sur ce courrier.
En 1875, il y avait 110 boîtes mobiles placées aux malles-poste; il n’en restait que 72 en 1900 !
AFFRANCHIS (non)
Envoi postal ne portant pas de trace de paiement du port dû, comme l’ommission d’y coller les timbres-poste nécessaires au paiement du port.
AFFRANCHISSEMENT (d’une lettre)
Paiement du port au lieu de départ.
Ce n’est qu’en 1849 que le timbre-poste fut créé en Belgique à cet usage. Mais la loi n’avait pas prévu l’endroit de la lettre où devait être placé le timbre-poste; il était cependant conseillé de le coller sur la suscription et dans le coin supérieur droit.
En vue de faciliter et d’accélérer le timbrage des correspondances, l’administration décida, en août 1907, de faire une active propagande afin d’amener le public à toujours coller les timbres d’affranchissement à l’angle supérieur droit des enveloppes, bandes d’emballage, etc…
AFRANCHISSEMENT INSUFFISANT
Courrier retourné à son expéditeur s’il est connu, sinon envoyé au bureau des “REBUTS”.
AFFRANCHISSEMENT COMPOSÉ
D’une même série de timbres, mais de valeurs différentes ou de nuances autres.
AGENCES POSTALES
Une circulaire administrative du août 1899 stipulait que les agences des postes sont des bureaux à attributions restreintes, établis chez des particuliers (commerçants ou autres) et gérés par ceux-ci, sous la surveillance d’un percepteur.
Elles ont pour but de faciliter au public les opérations postales les plus usuelles, dans les localités pourvues d’un ou plusieurs bureaux de poste à service complet… Les agences peuvent être concédées des femmes… Les gérants d’agence sont chargés des attributions suivantes, dans les limites et les conditions énumérées ci-après
1° la vente des timbres-poste, cartes postales et enveloppes lettres, affranchissement des correspondances, acceptation des objets de correspondance trop volumineux pour être Introduits dans les boites;
2° Acceptation des envois recommandés;
3° Acceptation des exprès;
4° Emission et paiement des mandats-poste belges ne dépassant pas 300 F.;
5° Paiement des mandats étrangers jusqu’à 300 F.;
6° Emission et paiement des bons-poste.
Le gérant est tenu de s’acquitter personnellement de ses fonctions. Il a toutefois la faculté de se faire seconder et remplacer en cas d’absence par un aide qu’il recrute lui-même, qu’il met au courant du service et qu’il paie de ses deniers… Les gérants doivent dans leur relation avec le public être polis, discrets et prévenants. Ils ne peuvent lui fournir aucun renseignement qui pourrait paraître acquis par l’exercice de leur fonction. Le secret des correspondances confiées la poste est inviolable. Il a violation de secret des correspondances, non seulement lorsqu’il prend connaissance, n’importe par quel moyen, du contenu d’une lettre, mais encore, lorsqu’il divulgue, hors les cas où la loi y oblige, l’existence ou le contenu de correspondances quelconques, ou le nom des personnes qui les expédient, qui les reçoivent, où même lorsqu’on fait connaître le lieu d’origine ou de destination de ces correspondances…
Les agences doivent être ouvertes une heure plus tard et fermées plus tôt que le bureau d’attache, sans que l’ouverture puisse avoir lieu avant heures et la fermeture après 19 heures. Les dimanches et les jours fériés y assimilés, les bureaux s’ouvrent de 11 à midi.
Les agences sont pourvues de deux timbres à date, dont un de réserve.
L’indemnité annuelle de 400 F. allouée aux gérants d’agence est portée 500 F. pour ceux de ces agents qui comptent au moins quatre années de service et effectuent une vente mensuelle de valeurs postales de 1.000 F. et plus (1912).
Le cachet employé jusqu’en 1910 est unilingue et porte le nom de la ville suivi de la mention “Agence N° …” et un bloc dateur sur 4 lignes. A cette date, à cause du bilinguisme, le dateur est modifié et comporte 2 étoiles creuses comme pour les bureaux relais et la numérotation des bureaux change. En août 1914, toutes les agences furent fermées et les cachets renvoyés aux perceptions. D’où certains furent mis en usage comme cachets de fortune en 1919.
En 1910 il y avait 123 agences postales, et en 1914, 143; puis leur nombre décroit pour arriver 23 en 1939 et en 1950 il était de 228 environ, pour retomber à 14 en 1977. (A.VATLET)
ALBUM
On donne ce nom à un cahier plus ou moins élégant, dans lequel les amateurs réunissent des timbres-poste.
De nos jours il existe une quantité de genre d’albums à feuilles fixes ou mobiles, avec des feuilles vierges ou reproduisant des timbres-poste que l’on place avec des charnières ou dans des pochettes en cellophane.
AMBULANTS (bureaux)
Wagon servant de bureau de poste où l’on trie le courrier pendant le transport. C’est entre Bruxelles et Malines que fut créé le premier ambulant belge en 1835. Avec la progression rapide du réseau des chemins de fer, le service des ambulants s’intensifia rapidement. Les bureaux ambulants ne manipulent pas de fonds et ne perçoivent aucune recette.
Le 1er décembre 1841, on inaugurait l’ambulant Bruxelles-Tubize, prolongé jusqu’à Mons dès 1842. En 1843, vint le tour du Mons-Quiévrain que suivirent de près Gand-Mouscron et Liège-Verviers. Un arrêté royal du 30 janvier 1850 instaure définitivement le service des ambulants en vue d’une extension à toutes les lignes principales (Le Rail – 11/74).
AMENDES
Peines pécuniaires.
Un arrêté attribuait aux agents qui constataient des fraudes encourues pour transport frauduleux, 50% des objets saisis au lieu de 33% dans le partage de toutes sommes encaissées du chef de contravention en matière postale. En conséquence ce partage se réglait comme suit 50% à celui ou ceux qui avaient coopéré aux saisies, 33,3% aux hospices des lieux et 16,6% au percepteur des postes qui avait reçu le dépôt des objets saisis.
En février 1912, il a été décidé de ne plus accorder aux verbalisants une part dans le produit des amendes, saisies et confiscations du chef d’infractions en matières de contributions directes, douanes et accises. Cette mesure s’applique à toutes les infractions constatées depuis le ter janvier 1912. Néanmoins le département des finances était disposé à allouer, chaque année, des récompenses pécuniaires aux agents des postes, qui s’étaient particulièrement distingués dans la recherche des fraudes.
AMINCI
Rendu plus mince. Timbre-poste dont l’épaisseur a été plus ou moins attaquée. Ces timbres-poste sont de deuxième choix et ont donc une valeur moindre. Il faut se méfier des réparations souvent très bien faites.
ANNULATION “MOENS”
En 1866, J.B. Moens (voir ce nom) obtint, la valeur faciale, probablement une feuille des deux timbres-poste “épaulette” et du 0,40 “médaillon” à filigrane encadré, qui venaient d’être mis hors cours. Toutefois, afin de les annuler et par conséquent d’empêcher qu’ils restent dans la circulation, le gouvernement ne les remis à J.B. Moens qu’après les avoir fait barrer d’un trait horizontal à l’encre rouge. La plupart de ces timbres ont été lavés en vue de faire disparaître la barre d’annulation, ceux qui la portent encore sont devenus plus rares (Balasse).
ANNULER
Rendre nul (de nulle valeur) un timbre-poste, pour son usage postal. Un timbre-poste est annulé par une oblitération, une griffe, une marque quelconque apposée généralement par l’administration et parfois manuscrite.
ARRIVÉE (marque d’)
Atteindre un terme de déplacement.
Généralement, cachet frappé au dos de la correspondance indiquant le lieu et la date du bureau postal destinataire. Il n’y a pas longtemps que cette coutume a été supprimée. Pour les cartes postales ce cachet devait être frappé au verso de manière à ne pas empêcher la lisibilité de la correspondance. Au début c’était de simples cachets dateurs et vers 1893 le mot “arrivée” fut incorporé dans ceux-ci dans les principaux bureaux du pays.
Le numéro du service (5) était déjà employé en 1881 à Bruxelles. Au moment du bilinguisme ces cachets spéciaux ne portèrent plus d’indication particulière.
Les envois enregistrés ont toujours des cachets d’arrivée qui Bruxelles étaient souvent un dateur ovale avec, avant le bilinguisme, le mot “réception”. (voir ce mot).
ASSURÉ
Rendre une chose certaine, en garantir le maintien.
Un envoi assuré est un envoi enregistré.
La stricte observation des dispositions concernant le conditionnement des envois assurés provoquait, en 1893, des critiques persistantes de la part du public qui ne se rendait pas compte des motifs d’intérêt général qui avaient inspiré ces dispositions. Les agents continuèrent à signaler éventuellement aux expéditeurs, le supplément de garantie que présentait pour eux l’apposition de l’empreinte du cachet central sur tous les plis de l’enveloppe, mais en attendant que ce conditionnement entre dans les habitudes du public, on acceptait, jusqu’à nouvel ordre, les assurés qui n’y satisfaisaient pas, pour autant, toutefois, qu’à défaut de l’empreinte, la cire du cachet retienne tous les plis.
ATELIER DU TIMBRE
Situé Bruxelles dans une dépendance de la gare du Nord, puis, en 1868, à Malines où sont imprimés tous les timbres belges ainsi que les entiers, les timbres fiscaux et autres.
Règlement de l’Atelier pour la fabrication des timbres-poste 3.1.1860
… Les planches à imprimer les timbres portent une inscription gravée indiquant le mois et l’année de leur mise en service.
… Les coins et les rouleaux pour l’impression des planches à imprimer les timbres, de même que les planches hors de service, sont déposés dans une caisse 3 clefs, qui sont confiées, la première au Président de la commission de réception, la deuxième à l’Inspecteur du contrôle des approvisionnements et du matériel et le troisième au conservateur du timbre.
… Au moment de leur mise hors service, les planches sont rayées au burin, de manière à ne plus pouvoir servir à l’impression des timbres. Les feuilles destinées à l’impression des timbres-poste portent à l’angle supérieur, du côté droit, la suscription imprimée Timbre-Poste, suivie de l’indication de la série et du n° d’ordre de le feuille. Les feuilles imprimées en 1860 forment la série A; les séries suivantes seront désignées par ordre alphabétique. Une nouvelle série commence au 1er janvier de chaque année.
… Immédiatement après chaque tirage, le surveillant appose au bas de la feuille imprimée, du côté gauche, le timbre portant l’inscription Atelier des Timbres-Poste (Contrôle). A la fin de la journée, les planches pour l’impression des timbres-poste sont retirées des presses, et mises sous clés par le Conservateur du Timbre.
Le jour même de l’impression, les épreuves rebutées sont plongées dans une dissolution de soude caustique, de manière à devenir impropres à tout usage.
Après avoir été gommées, les bonnes épreuves sont mises en paquets de 25 feuilles de même valeur, sous bande croisée, de manière à permettre de vérifier le nombre de feuilles sans qu’il soit nécessaire de rompre les cachets. Les paquets sont cachetés la cire fine, au moyen du timbre portant les mots : Atelier des Timbres-Poste (Contrôle).
Règlement des services de fabrication 1er septembre 1886
- La fabrication des timbres-poste, chiffres-taxe, timbres-télégraphe, cartes-lettres, cartes postales, enveloppes postales, etc…, l’emmagasinage, la comptabilité et la délivrance des mêmes valeurs sont placés sous l’autorité exclusive de la Direction des Télégraphes.
- Le service de fabrication embrasse :
– la confection, par procédé galvanoplastique, des planches nécessaires à l’impression des timbres-poste, des chiffres-taxe, etc…
– L’impression, le gommage, le satinage et la perforation des timbres-poste, des chiffres-taxe et des timbres-télégraphe.
– L’impression et le gommage des cartes-lettres.
– L’impression des cartes postales.
– Le timbrage et le pliage des enveloppes postales.
– La confection éventuelles, la retouche et la conservation des coins ou gravures-mères et autres objets de gravure pour l’impression et le timbrage.
- L’entretien courant du matériel et de l’outillage affectés la fabrication des timbres-poste et des autres valeurs….
- La Direction des Télégraphes est secondée par un artiste graveur qui sera chargé, à des conditions à déterminer par contrat, entre autres :
– de composer, au besoin, et de graver les coins nécessaires la confection des planches d’impression ainsi que les poinçons pour coin de timorage;
– de diriger la confection de ces planches; d’émettre son avis sur la qualité de ces dernières, sur la limite de leur emploi utile, et sur la nécessité de les renouveler;
– De donner son avis sur la mise au rebut éventuelle des épreuves qui laisseraient à désirer au point de vue artistique.
Du chef de fabrication
Le Chef de fabrication dirige et surveille, sous sa responsabilité, tout ce qui concerne son service … Il est personnellement préposé la garde des objets de gravure et des planches d’impression; il les conserve dans des coffres-forts dont il a seul les clefs. Il ne remet ces objets à l’atelier qu’à mesure des besoins du service; il veille à ça qu’ils lui soient rendus régulièrement et immédiatement après qu’ils ne sont plus nécessaires.
Du Surveillant de l’atelier .
.. Il surveille, notamment, d’une manière spéciale, le travail des presses à imprimer et à timbrer. Sa présence est exigée pour qu’elles puissent fonctionner. En cas d’absence autorisée, il est remplacé par un agent que désigne le chef de fabrication.
Du Magasinier de l’atelier
Le magasinier est chargé :
– de la réception, de vérification, du comptage et de l’emmagasinage des papiers délivrés à l’atelier par le dépôt du timbre…;
– de la délivrance des papiers aux glaceurs et aux imprimeurs;
– de la conservation des feuilles après glaçage et impression; de la vérification, une par une, des feuilles imprimées, au bas desquelles il appose, du côté gauche, le timbre portant “Atelier du timbre”;
– de la délivrance des feuilles de timbres imprimées successivement aux gommeurs et aux perforeurs;
– de la remise, au dépôt du timbre, de toutes les valeurs fabriquées;
– des annotations du travail journalier de chaque imprimeur
– … il est tenu de compter les feuilles avant et après le glaçage, l’impression, le gommage et le perforage; de cette manière, la responsabilité des ouvriers auxquels elles sont confiées, se trouve engagée. Il donne décharge des feuilles après qu’elles lui ont été rendues; il vérifie également les feuillets pour enveloppes postales avant et après le timbrage et le pliage.
Dans le cours des vérifications ci-dessus, il rebute les valeurs qui présentent, soit une mauvaise impression, soit une déchirure, soit tout autre défaut, les rendant impropres tour emploi;
– Les feuilles destinées à l’impression des timbres-poste, des chiffres-taxe, des timbres télégraphe, des cartes-lettres, des cartes postales et des coupons-reçus, après avoir été numérotés par le dépôt, sont délivrées par lui, au magasinier de l’atelier, par paquets de 100 feuilles.
Il en est de même des feuillets pour enveloppes postales, sauf qu’ils ne sont pas numérotés.
Après vérification et comptage des dites feuilles qu’il transporte immédiatement à l’atelier, le magasinier en donne décharge provisoire au dépôt…
– Après fabrication, les valeurs sont remises au dépôt du timbre par le magasinier de l’atelier, en présence du surveillant de l’atelier, lequel est tenu de vérifier et de compter toutes les feuilles.
– Afin d’en faciliter la vérification, les feuilles de timbres-poste, de chiffres-taxe, de timbres-télégraphe et de coupons-reçus sont placées, sous bandes, par paquets de 25; les cartes-lettres et les cartes postales sont remises par paquets de 100 feuilles non placées sous bandes; les enveloppes postales sont remises dans des bacs spéciaux dont chaque case contient 100 enveloppes.
– Les valeurs rebutées, dûment annulées, sont présentées part.
– … Le chef de dépôt, ou son délégué, vérifie les valeurs qui lui sont présentées, feuille par feuille ou enveloppe par enveloppe. En cas de différence, en plus ou en moins, le surveillant de l’atelier revérifie et recompte les paquets qui donnent lieu à contestation, de manière à assurer la remise régulière.
Confection des planches d’impression
- Le chef de fabrication demande la Direction des Télégraphes, à mesure des besoins du service, l’autorisation de confectionner à l’atelier :
– les coquilles d’après lesquelles se reproduisent les planches d’impression;
– les planches d’impression.
Lorsque cette autorisation lui est parvenue, il remet à l’atelier les coins-types ou les coquilles de reproduction et inscrit sur un livre de commande : la date de l’autorisation de confectionner, la désignation des gravures ou planches à reproduire, leur n° d’ordre, l’époque à laquelle elles doivent être terminées puis à mesure de l’achèvement, la date d’exécution et la date à laquelle elles ont été facturées.
- Le galvanoplaste tient un journal dans lequel il écrit, avec soin, toutes les opérations de chaque journée et, notamment, les coins ou gravures-mères qu’il a reçus du chef de fabrication; le nombre de bonnes empreintes qui ont été prises et mises au bain; le nombre de celles qu’il a dû rebuter; le nombre de clichés qu’il a tirés du bain, et successivement, le nombre de ceux nettoyés, étalés, remplis, mis à hauteur et ajustés ou rebutés; les clichés, planches, etc., qu’il a remis au chef de fabrication ou d’atelier, les coins ou gravures-mères qu’il a restitués au chef de fabrication, etc., et en général tous les renseignements utiles.
- … Dès qu’une empreinte est inscrite au journal comme étant réussie et mise au bain, elle est considérée comme gravure due par l’atelier de galvanoplastie jusqu’au moment où elle en sort, soit qu’elle entre dans la composition d’une coquille, d’une planche ou d’une partie de planche, soit qu’on l’annule comme étant manquée après le dépôt dans le bain, soit qu’on la remette dans le coffre-fort du chef de fabrication pour être utilisée par la suite.
Les empreintes ou moules des gravures doivent, dès la sortie du bain, être effacées, de manière à être rendues impropres à tout réemploi. Il en est de même pour les empreintes rebutées qui n’ont pas été mises au bain.
- Les coins-types et tous objets de gravure, les projets de dessin, etc…, dont le chef de fabrication n’a plus à faire usage courant, doivent être déposés dans un coffre-fort 3 serrures dont les clefs sont confiées la 1ère au Directeur des Télégraphes, la 2e au Président de la Commission de Réception et la 3e au chef de fabrication.
Du numéroteur
L’ouvrier numéroteur est chargé d’imprimer sur la lisière et à l’angle droit supérieur des feuilles de papier blanc à remettre à l’atelier de fabrication, l’espèce de timbres ou de coupons-reçus à fabriquer, la valeur et un numéro d’ordre allant de 000000 à 999999. Les autres feuilles de papier, à l’exception des feuilles pour enveloppes postales, portent simplement, par catégories, un numéro d’ordre de 000000 à 999999.
Du découpeur
L’ouvrier découpeur est chargé :
- de compter les feuilles de cartes-lettres et de cartes postales la rentrée de fabrication;
- de les découper et de les réunir :
– les cartes-lettres 0,10 et les cartes postales simples en paquets de 100;
– les cartes-lettres 0,25 et les cartes postales doubles en paquets de 50.
Les 9/10e des cartes postales 0,05 sont mis journellement en paquets de 5.000 cartes.
Tout paquet mis sous bandes ou sous papier porte le paraphe de celui qui l’a confectionné et qui est par ce fait responsable, vis-à-vis du chef de dépôt, des quantités que le paquet doit renfermer.
Le découpeur reçoit, en outre, les feuilles de papier pour cartes-lettres ou cartes postales qui doivent être coupées d’équerre avant le numérotage.
Comptabilité des papiers et des valeurs
… Le dépôt examine si toutes les feuilles ont été bien imprimées conformément aux indications inscrites sur la lisière et si aucune d’elles ne porte pas déjà la marque de contrôle du dépôt. Après cet examen, il applique sur chaque feuille la marque du contrôle au moyen d’un cachet portant le mot “dépôt” suivi du millésime de l’exercice pendant lequel la fabrication a eu lieu.
Les valeurs, en paquets de 25 feuilles, sont ensuite remises au chef de dépôt qui les enferme dans le coffre-fort après les avoir comptées et vérifiées. Les enveloppes postales, après avoir été également comptées et vérifiées, sont mises en paquets de 100 pièces.
A la fin de chaque journée, toutes les valeurs qui ne peuvent être remises au chef de dépôt sont enfermées dans le coffre-fort de l’atelier du dépôt jusqu’au lendemain matin.
… Les timbres-poste de 1, de 2, de 5 et 10 centimes sont demandés par feuilles entières de 300.
Les timbres-poste de 20, de 25 et de 50 centimes, de 1 et de 2 francs sont demandés par feuilles entières ou par fraction de feuille de 1/6, de 2/6, de 3/6, de 4/6 ou de 5/6 (soit 50, 100, 150, 200 ou 250 timbres) selon les nécessités.
Les timbres-télégraphe de 1 et de 5 francs sont demandés par 50, 100 ou 150 timbres selon les besoins.
Les chiffres-taxe sont demandés par feuilles entières de 300 figurines ou par fraction de feuille de 50, 100, 150, 200 ou 250 chiffres-taxe, selon les exigences du service.
Les cartes-lettres sont demandées par paquets de 50 cartes.
Les enveloppes timbrées et les cartes postales simples de 5 et 10 centimes sont demandées par paquets de 100 pièces.
Les cartes postales doubles de 10 et de 20 centimes sont demandées par paquets de 50 cartes.
AUBEL
Petite commune de 3.000 habitants environ, de la province de Liège, 35 km. de cette ville et 103 km. de Bruxelles.
Une erreur de couleur du timbre de l’émission de 1915, le 0,20 été vendu dans cette localité en rouge comme le 0,10 (n° 140). C’est une feuille de 400 timbres qui a été imprimée dans cette nuance. Ce timbre est souvent décentré. Se méfier de timbres décolorés.
AUTO-CANON
En philatélie le “Corps des Autos-canon-mitrailleuse” belges en Russie du 17 septembre 1915 au 24 juin 1918.
Le courrier de et vers ces militaires belges est fort recherché par les spécialistes car il porte de nombreuses marques postales, militaires et de censure tant belges que russes.
AVION (poste par)
Voir aérophilatélie.
AVIS DE CHANGEMENT D’ADRESSE
Entier postal circulant au tarif des imprimés pour signaler à ses correspondants, un changement de domicile. Depuis 1937. (Voir catalogue des entiers postaux belges, page 60)