Glossaire philatélique - B
Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.
BAERLE-DUC (actuellement BAARLE-HERTOG)
Jumelé avec BAARLE-NASSAU (environ 5.000 habitants).
Enclave belge dans les Pays-Bas, au Nord de Turnhout (prov. d’Anvers); dépôt-relais depuis le 19 avril 1898.
BAGAGE
Effets, objets que l’on emporte avec soi en voyage.
En 1935/1936, l’administration des chemins de fer fit surcharger des timbres en cours des mots : “BAGAGES/REISG0ED”
BALLON MONTÉ
De forme sphéroïdale qui est gonflé d’un gaz plus léger que l’air et n’ayant aucun organe de propulsion.
Ballon occupé par un ou des aérostiers qui décollèrent de Paris pendant le siège de cette ville, afin de faire parvenir la province et à l’étranger des nouvelles de la ville assiégée. Il y aurait eu 67 départs entre le 18 septembre 1870 et le 27 janvier 1871. Presque tous ces ballons emportèrent du courrier que l’on appelle “Ballon monté” en philatélie.
BANDE
Certaines choses dont la largeur est peu considérable relativement la longueur.
Les imprimés devaient être expédiés sous bande qui ne pouvait couvrir qu’un tiers de la surface du paquet (1836). En 1861, il n’était plus fait mention de la dimension des bandes.
BANDE DE 3, 4, 5, etc…
On appelle bande de 3, 4, 5, etc… un ensemble de timbres-poste se tenant soit horizontalement, soit verticalement. Pour les timbres anciens cela donne généralement une plus-value très variable.
BANDE TIMBRÉE
Bande pour journaux portant un timbre imprimé (entier postal). Ont été abondamment utilisées dans certains pays (France, Suisse, Grande-Bretagne, etc..)
Un essai en été fait en Belgique en 1878, mais devant les réticences du public, le projet a été abandonné.
BANDELETTE
Diminutif de bande. Petite bande que l’on emploie en manière d’ornement. En philatélie, partie inférieure d’un timbre-poste séparée par une dentelure qui permettait de la détacher.
BANDELETTE DOMINICALE
Instaurée en 1893 et supprimée en 1914. Elle avait pour texte dans les deux Iangues nationales “NE PAS LIVRER LE DIMANCHE” et comme indiqué, le courrier posté le samedi n’était distribué que le lundi de façon à diminuer le service des facteurs le dimanche, car à cette époque le courrier était délivré tous les jours.
En juillet 1893, on rappelait que des envois munis du timbre dominical avec légende adhérente, avaient été remis à domicile le dimanche. Il importait que ces irrégularités cessassent complètement. Il parut utile de faire remarquer que l’emploi du timbre dominical n’était pas indispensable pour empêcher qu’un envoi soit remis à domicile le dimanche. L’expéditeur pouvait encore marquer sa volonté à cet égard, par une mention manuscrite ou imprimée portée sur la suscription et cette volonté devait être respectée, quelque fut le mode adopté pour la manifester. Il n’était fait exception que pour les envois exprès : ceux-ci étaient remis à domicile dès l’arrivée le dimanche comme les autres jours, quel que soit le timbre employé.
Le 19 octobre, on avait posé la question de savoir si les envois sur lesquels les timbres d’affranchissement étaient appliqués par les agents des postes – tel le cas pour les plis recommandés ou assurés et pour les correspondances trouvées la boîte avec le numéraire destiné en acquitter le port – devaient être munis de timbres-poste avec ou sans la bandelette dominicale. Pour les plis recommandés ou assurés adressés à un domicile et déposés le samedi ou la veille d’un jour férié, l’expéditeur devait être consulté, s’il était possible. Lorsqu’il ne consentait pas à ce que la remise de l’envoi fut différée, ou lorsqu’il ne pouvait être consulté ou que son messager était sans instruction à ce sujet, la bandelette dominicale des timbres d’affranchissement devait être détachée. Elle ne pouvait être laissée adhérente que du consentement de l’expéditeur.
La bandelette dominicale fut supprimée lors de l’émission du mois d’octobre 1914 (séries Croix-Rouge et suivantes).
BARBE (petite) (grande)
Poils du menton et des joues. En philatélie belge, désignation de séries de timbres-poste à l’effigie du roi Léopold II avec bandelette dominicale. Ce sont les émissions de 1893 et de 1905.
petite : avec une barbe pointue (1893)
grande : avec la barbe carrée (1905)
BARRE
Ligne tirée la fin d’un article ou trait de plume, de crayon, pour biffer, souligner ou noter quelque chose.
Appellation erronée des premiers cachets oblitérants belges en usage général jusqu’en avril 1864, sauf pour les facteurs ruraux qui s’en servirent jusqu’en 1914.
B.S.P.
Sigle de “BELGIQUE SERVICE PUBLIC”.
Marque employée par l’administration pour le courrier de service circulant en franchise vers l’étranger. Existe en cachet à main de différentes formes et imprimé sur des enveloppes de service. Fut employé de 1858 à 1876.
BLEU LAITEUX
Nuance spéciale qui se trouve dans certaines épaulettes numéro deux.
Est tout fait typique et semble un mélange de bleu et de blanc opaque.
BLOC
Ensemble de pièces se tenant. On nomme bloc, en philatélie, un ensemble carré (4) ou rectangulaire (6, 8, 9, 10, etc…) de timbres se tenant. Pour les timbres-poste anciens cet état augmente sensiblement leur valeur.
BOITE (aux lettres)
Sorte de coffret ayant une ouverture à sa partie supérieure, et dans lequel le public met les lettres que la poste doit faire parvenir à leur adresse.
Il a été décidé qu’à partir du 10 janvier 1886, la boîte aux lettres des stations du chemin de fer de l’Etat, situées dans les localités dépourvues d’un bureau de poste, serait levée à certaines heures par le personnel de la gare et que le produit de cette levée ferait l’objet d’un pli qui serait adressé à un bureau de poste voisin. La clef de la boîte serait conservée par le chef de station. Toutes les opérations prescrites devraient être faites par lui ou par l’un ou l’autre de ses sous-ordres à l’exclusion des ouvriers. Le timbre-littéra de la boîte devait être appliqué sur les pièces recueillies, les timbres-poste devaient rester intacts, l’oblitération incombant au bureau de poste réceptionnaire du pli. Ces plis, sous forme d’enveloppe, étaient scellés d’un cachet à la cire; ils portaient, d’une manière apparente, le nom de la station d’origine et celui du bureau de poste destinataire; ils devaient être expédiés régulièrement, alors même qu’il n’y avait pas de correspondance à transmettre.
Un facteur a découvert, en octobre 1906, dans une boîte-borne de l’agglomération bruxelloise, un engin destiné à l’enlèvement des correspondances. Cet objet consistait en une baleine de parapluie tordue en son milieu, et dont les deux extrémités étaient recourbées en forme de crochet, de façon à retenir les correspondances au passage. Des mesures furent prises en vue de prévenir et de déjouer les tentatives de l’espèce. A cet effet, il fut rappelé aux facteurs-leveur, les dispositions en ce qui concernait la visite du couloir des boîtes aux lettres. Toutefois, l’accomplissement de cette seule formalité ne permettait pas aux leveurs de s’apercevoir facilement de la présence d’un engin quelconque qui aurait été dissimulé à l’ouverture de la boîte. Il fut convenu aussi de recommander à ces agents de passer la main la dite ouverture, afin de s’assurer s’il ne s’y trouvait rien de suspect.
BOITE DE LEVÉE
Boîte aux lettres en zone rurale. Chaque village en avait au moins une. Elle contenait un petit cachet littéra pour indiquer l’origine de la lettre. Les facteurs ruraux étaient tenus de frapper ce petit cachet sur tout le courrier qu’ils trouvaient dans la dite boîte. A partir de 1895, ils ne durent plus cacheter que le courrier qu’il distribuait dans leur tournée.
BOITE POUR RETRAIT DE CORRESPONDANCE
C’est en 1859 que l’administration adopta le système des boîtes postales permettant aux destinataires de prendre directement livraison de leur correspondance au bureau d’arrivée.
BOITE RURALE
Le facteur rural devait apposer une empreinte sur chaque pli extrait de la dite boîte, ainsi que sur les plis recueillis la main en cours de tournée. Ce sont les cachets “littera” constitués par une ou deux lettres encadrées, appendus à chaque boîte rurale. Il y avait 3.411 boîtes rurales en 1875 et 4.757 en 1900.
BOITIER
Celui ou celle qui ramasse les lettres dans les boîtes est un facteur-boîtier, également appelé facteur-leveur.
BON DE POSTE
Ordre écrit, autorisation écrite adressée à un correspondant de verser des fonds pour le compte de celui qui l’a signée.
Le “BON DE POSTE” fut créé le 1er janvier 1884 pour l’envoi de petites sommes d’argent. Emis de francs en francs jusqu’à 10.- (le 1er avril 1885 jusqu’à 20.-). Taxe de 0,05 par bon jusque 10.- et 0,10 jusque 20.- maximum. Les sommes en centimes étaient complétées en timbres-poste du montant nécessaire; ils étaient appliqués sur le bon de poste.
Les BONS DE POSTE furent supprimés le 1er mai 1923. Voir à “MANDATS-POSTE” pour complément de renseignements.
BOURSE DOMINICALE
Lieu où s’assemblent, le dimanche, à certaines heures, des collectionneurs pour traiter d’affaires (achat, échange, vente, etc…). Celle de Bruxelles remonte à plus de 50 ans et se tenait place de la Monnaie au “TROIS SUISSES”, ensuite à la salle “PATRIA” rue du Marais, au “St-SAUVEUR”, rue Montagne-aux-Herbes Potagères, au “REGINA” (Porte de Hal), etc… Elle est actuellement au “RESIDENCE PALACE”, rue de la Loi. Elle est organisée par l’Union des Cercles Philatéliques de la Région Bruxelloise (U.C.P.R.B.) et est accessible à tous les membres des cercles philatéliques sur présentation de leur carte de membre.
BRUCELLES
Sorte de petite pince dont les branches font ressort, et dont on se sert pour saisir et tenir des pièces légères et délicates. Les brucelles sont l’instrument de travail primordial de tous philatélistes pour saisir délicatement les précieux timbres-poste (et les autres) afin d’en conserver l’intégralité et éviter de les froisser (ils sont très susceptibles).
BRUN-ROUX
Nuance très spéciale que l’on rencontre sur le timbre n° 1 de Belgique (épaulette).
Forte prédominance du rouge, même les “sépia” les plus rouges ne s’identifient pas à cette nuance.
BULLETIN
Petit billet ou écrit servant à constater certaines choses.
En philatélie on appelle “BULLETIN” des publications généralement mensuelles éditées par différents cercles. Ils sont souvent photocopiés et même imprimés. Ils contiennent des informations du cercle et de la philatélie en général et parfois la liste des lots mis aux enchères (privées) et différents articles documentaires. Certains commerçants en timbres-poste éditent également leur bulletin; il est souvent publicitaire.
BUREAU
Endroit où travaillent habituellement des employés, des commis, des gens d’affaires, etc.
BUREAU DE POSTE
Où des employés font les opérations postales.
En 1840, il y avait 163 bureaux, 407 en 1867 et 1.686 en 1925, chiffre qui doit être sensiblement le même actuellement.
En janvier 1876, on avait remarqué parmi les débris d’emballage envoyés au Magasin Central, quantité de ficelles et de papiers goudronnés dont les agents soucieux de l’intérêt de l’administration aurait pu tirer parti pour la confection intérieure des dépêches. Le même défaut d’économie fut observé dans l’emploi des imprimés en général.
L’administration fournit dès le 16 juillet 1879 aux bureaux de poste de la ficelle fine à bouts pour la fermeture des sacs à versements. Les modèles de plumes métalliques destinés aux bureaux de poste qui avaient droit aux fournitures de l’espèce étaient marqués “John Mitchelle” n° 33, 48 F., 75 F., 100, 134, 232EB et 388 et ceux marqués “Perry” à petites et grandes douilles et à pointes moyennes.
En janvier 1897, on signalait que des agents, porteurs de dépêches postales que les bureaux secondaires de l’agglomération bruxelloise envoyaient au bureau central, avaient été accostés, en cours de route, à divers reprises, par un particulier, coiffé parfois d’un képi de facteur et se disant fonctionnaire ou facteur des postes. Cet individu prétendait se faire remettre l’un ou l’autre envoi, soit sous le prétexte qu’il devait en faire la vérification, soit parce qu’il était chargé, disait-il, d’en extraire une correspondance de service urgente. Nos agents avaient refusé, avec raison, de livrer les dépêches et avaient ainsi empêché qu’elles ne fussent volées; ils ont été portés à l’ordre du jour pour la perspicacité dont ils ont fait preuve.
Dès avril 1902, les crachoirs furent transférés dans la catégorie du matériel non inventorié, ceux hors d’usage durent être jetés à la voirie, le remplacement devant être demandé.
Les bureaux qui disposaient de pupitres pour salle de guichets devaient veiller à ce que le public y trouve toujours de l’encre et des plumes convenables. Les négligences sous ce rapport étaient réprimées.
Un inconnu se disant contrôleur des postes et, qui probablement, était un malfaiteur, a tenté, en avril 1903, de pénétrer dans un bureau de poste, sous prétexte de vérifier les écritures. Le délit d’usurpation de fonctions publiques est prévu au code pénal. Autant que faire se pouvait, on devait donc livrer à la police, l’individu qui s’en rendait coupable.
Il fut recommandé aux agents, pour leur sécurité, de toujours fermer à clef les portes d’accès des bureaux, lorsqu’ils s’y trouvaient seuls.
En novembre 1910, on signalait que la défense de fumer dans les locaux affectés au service ne s’appliquait qu’aux bureaux proprement dits. En ce qui concernait les salles publiques, cette prescription devait être interprétée dans le sens d’une simple recommandation au public. En conséquence, on devait remplacer la pancarte en usage portant défense de fumer par une pancarte portant invitation à ne pas fumer.
BUREAU ANNEXE TEMPORAIRE
Les bureaux de poste annexes temporaires sont des bureaux ouverts pendant un temps limité dans des circonstances particulières : lieux de villégiature pendant la bonne saison, à l’armée lors des grandes manœuvres et dans les locaux des expositions pendant la durée de celles-ci ainsi que pour des manifestations sportives ou autres. Le premier de ces bureaux fut ouvert à Heyst (sur-mer) du 1er juillet au 24 novembre 1871.
Pendant la période du 1er au 21 avril 1920, trois bureaux-annexes temporaires fonctionnèrent Bruxelles, à l’occasion de la première foire commerciale. Ces bureaux portèrent les dénominations de Bruxelles (Foire commerciale) 1, 2 ou 3. Ils dépendaient de la perception de Bruxelles I et avaient toutes les attributions d’un bureau de perception ordinaire non distributeur sauf celles qui se rapportaient la Caisse de Retraite et à la Caisse d’Assurance.
Cette première foire s’est tenue dans le parc de Bruxelles.
de perception, de distribution, relais, ambulants, etc. : Voir ces mots.
BURELAGE
Un timbre burelé le fond constitué par de fines rayures entrecroisées ou parallèles sur lesquelles se détachent les traits du dessin. Les timbrés d’occupation allemande en France en 1870 sont burelés. Ces timbres sont connus sous l’appellation de timbres “Alsace-Lorraine”.