Glossaire philatélique - E

Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.

ÉCHANGE

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Acte par lequel on transfert à quelqu’un la propriété d’une chose, et l’on acquiert comme équivalent la propriété d’une autre chose.

Presque tous les collectionneurs de timbres échangent leurs doubles soit dans des cercles, soit aux bourses dominicales.

ÉCHANGE (bureau d’)

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Les bureaux d’échange belges étaient dispensés de l’obligation de timbrer au dos les correspondances qu’ils recevaient des offices étrangers ou qu’ils livraient à ceux-ci, dès décembre 1880.

Cette obligation n’était maintenue que pour les correspondances taxées ou mal dirigées, lesquelles devaient être frappées du timbre à date ordinaire des bureaux d’échange. Les timbres spéciaux avec indication de pays étrangers devenaient conséquemment sans emploi, à l’exception de ceux qui étaient destinés à distribuer les correspondances apportées d’outremer en paquets clos par les paquebots-poste belges, ou reçues Anvers en dehors des dépêches postales des offices d’Outre-mer. Ces correspondances continuèrent à être timbrées comme par le passé jusqu’en janvier 1881.

Les autres timbres spéciaux devaient être renvoyés.

ÉCHANTILLONS SANS VALEUR

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Objet sans valeur que l’on pouvait expédier par la poste au tarif des imprimés. Ils pouvaient être recommandés et envoyés par express et même contre remboursement.

L’envoi de la saccharine au tarif des échantillons était prohibé tant en service intérieur qu’en service international, quelque minime que soit la quantité envoyée. Ce produit avait une valeur marchande considérable et était frappé de droits très élevés à l’entrée en Belgique.

Le 24 juin 1892, on signalait qu’il était permis provisoirement d’indiquer sur l’étiquette des produits pharmaceutiques expédiés par la poste au tarif des échantillons en service intérieur, la manière de prendre ou d’employer ces produits.

Le conditionnement des échantillons de marchandise devait être de vérification rapide et facile. Il pouvait consister en bandes mobiles, sacs, boîtes ou autres récipients faciles à ouvrir. Les échantillons de corps liquides ou susceptibles de se liquéfier, de graisses, de résines, de savons mous, d’autres matières similaires et de poudres colorantes n’étaient admis que dans des conditions spéciales.

Ne sont pas considérés comme échantillons, les spécimens intercalés dans les ouvrages scientifiques.

Ces envois, dans leur ensemble, sont taxés comme les imprimés. En 1879 le port des échantillons de marchandise affranchis était de 5 centimes jusqu’à 100 grammes inclus et de 10 centimes de 100 à 250 gr., poids maximum. Les échantillons expédiés à ce prix ne pouvaient avoir aucune valeur marchande, ni porter d’autres écritures que l’adresse du destinataire, le nom de l’expéditeur, une marque de fabrique ou de marchand, des numéros d’ordre et des prix. Leurs dimensions ne pouvaient excéder 30 cm. en longueur et 15 cm. en largeur et en épaisseur.

EFFET DE COMMERCE

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Toute valeur négociable.

Les effets à encaisser devaient être déposés, au plus tôt, 15 jours, et, au plus tard, 5 jours avant la date de l’échéance; ce délai pouvait être prorogé de jours; mais, dans ce cas, l’administration ne pouvait être mise en cause du chef des retards ou irrégularités dans l’expédition et la présentation des effets. Les effets échus étaient admis à l’encaissement. Ces effets étaient considérés comme payables à vue.

EFFIGIE

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Représentation de la tête d’un roi ou d’un grand personnage soit en relief, soit en peinture.

On dit un timbre à effigie.

ELISABETHVILLE-BIRTLEY

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Lieu-dit de la commune de Birtley, comté de Durham en Grande-Bretagne où, pendant la première guerre mondiale, environ 4.000 réfugiés belges se trouvaient réunis et dont la plupart travaillaient dans une fabrique de munitions. Un bureau de poste-auxiliaire y fut établi du 1er décembre 1916 au 24 janvier 1919. Trois ex-postiers belges y étaient employés. Des cachets spéciaux y furent en usage sur du courrier fort recherché actuellement.

ÉMETTRE

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Mettre en circulation notamment des timbres-poste.

Les 1ers timbres-poste belges ont été émis le 1er juillet 1849.

ÉMISSION

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Employé souvent pour désigner une série de timbres mis en circulation en même temps ou d’un même type (1ère, 2ème émission, etc…)

ÉMISSION ABUSIVE

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Contraire la loi, la règle.

La fédération Internationale de Philatélie (FIP) a désigné ainsi des timbres-poste qui ne correspondent pas à l’idée de la philatélie et ne sont donc pas admis dans les expositions patronnées par elle.

ÉMISSION (NON-ÉMIS)

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Timbres imprimés mais non mis en circulation officiellement pour une raison quelconque. (les n° 41A & B)

ÉMISSION OFFICIELLE

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Mis en circulation par l’administration des postes.

ÉMISSION PRIVÉE

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Emis par tout organisme privé.

Certaines villes ont mis des vignettes en vente pour le service local, notamment en Allemagne, en Russie, etc… Ces vignettes sont parfois recherchées par des collectionneurs spécialistes comme celles de Moresnet en octobre 1886. (voir ce nom)

EMPLOI TARDIF

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Se dit d’un timbre employé longtemps après son emploi normal ou même après sa mise hors cours.

ENCHÈRE

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Offre d’un prix supérieur, soit la mise à prix, soit au prix déjà offert par quelqu’un, pour une chose qui se vend au plus offrant.

L’ordre des surenchères est généralement de :

– 0 à 100.- = 5.-

– 100 à 200.- = 10.-

– 200 à 500.- = 25.-

– 500 à 1.000.- = 50.-

– 1.000 à 2.000.- = 100.-

– 2.000 à 5.000.- = 200.-

– 5.000 à 10.000.- = 500. etc…

Les organisateurs prennent une commission pour couvrir les frais d’organisation et les taxes; elle varie entre 5 et 20%. I1 y a cependant des exceptions à cette coutume.

ENCRE

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Liquide spécial de couleurs diverses dont on se sert pour écrire.

L’encre à écrire n’est pas propice à timbrer, elle est trop liquide, son acide dissout le fer et le couvre de rouille.

La meilleure matière est le noir d’imprimerie. Les Distributeurs qui n’auraient pas la facilité de s’en procurer, pouvaient y suppléer en délayant du noir de fumée avec de la bonne huile jusqu’à ce que la pâte formée par ce mélange ne soit ni trop épaisse, ni trop claire. Au moment de s’en servir, on en mettait sur deux brosses ou sur deux tampons couverts de peau, on les frottait bien l’un contre l’autre pour bien les imbiber de la matière, et l’on passait ensuite le timbre (cachet) sur l’un des deux; il ne fallait jamais timbrer sec, afin de ne pas couper la lettre. Les timbres se nettoyaient en y mettant du suif et en les approchant d’une chandelle allumée, l’action du suif et du feu dissolvait la couleur, laquelle s’enlevait ensuite en frottant le timbre avec une brosse rude. (instruction du octobre 1836)

A partir du 1er janvier 1858, tous les bureaux de poste, indistinctement feront usage, pour timbrer les correspondances, de l’encre noire qu’ils employaient pour l’annulation des estampilles (timbres-poste). L’usage de tout autre encre est interdit; il donnera lieu, le cas échéant, à l’application de pénalité. Chaque bureau recevra de l’administration l’encre et les tampons qui lui sont nécessaires.

Précédemment, seuls les bureaux de distribution employaient l’encre noire pour les différents cachets qu’ils apposaient en plus de l’oblitération. Bruxelles frappait en bleu tous ses cachets, les bureaux de perception employaient l’encre rouge et les bureaux ambulants usaient de l’encre verte.

A la réception de l’ordre de service du 30 novembre 1872, les différents services de l’administration auxquels le Magasin de Malines délivrait l’encre noire à écrire, durent renvoyer à l’Arsenal de Malines, les bouteilles ou cruchons à encre vides dont ils étaient détenteurs.

Le 10 mars 1873, les agents furent invités se bien pénétrer des recommandations formulées en ce qui concernait l’entretien du matériel de timbrage et les précautions à observer pour obtenir des empreintes nettes et lisibles. Outre les soins de propreté à prendre en ce qui touchait le timbre à date, il y avait lieu de veiller à ce que l’encre eut constamment le degré de liquidité voulu et à ce que le tampon fut toujours suffisamment enduit.

NOUVELLE ENCRE D’OBLITERATION 19 septembre 1880

L’Administration mettra prochainement en usage une nouvelle encre grasse pour le timbrage des correspondances et l’oblitération des timbres-poste. Dès la réception de cette encre, dont le premier approvisionnement sera délivré d’office, les bureaux cesseront d’employer l’encre d’annulation actuelle et renverront au magasin central, à Malines, tout ce qui leur reste. La nouvelle encre d’annulation doit être employée aussi liquide que possible; à cet effet, il faut l’amalgamer avec soin avant de l’étendre sur les tampons, de manière à obtenir un mélange parfaitement homogène des ingrédients qui la composent. Quand l’encre devient trop épaisse, on peut la rendre plus liquide au moyen d’huile de lin cuite, mais il faut se garder d’y ajouter de l’essence de térébenthine, de l’huile de pétrole ou tout autre huile.

En vue d’empêcher le réemploi frauduleux des timbres-poste, il est expressément recommandé de les oblitérer de manière à y produire une empreinte complète, nette et ferme du timbre à date. Il importe en conséquence, que le matériel de timbrage soit tenu constamment en parfait état de propreté et que l’encre soit renouvelée sur les tampons à mesure qu’elle se dessèche.

En mars 1893 on constatait dans les bureaux que les boîtes renfermant l’encre d’oblitération n’étaient pas toujours refermées après usage. Par suite du dépôt de poussières et de l’évaporation, l’encre durcissait au point de ne plus pouvoir être employée sans l’addition d’huile. Pour conserver ses propriétés à l’encre d’oblitération, il convenait, avant de l’étendre sur les tampons, de la remuer au moyen d’un bâtonnet, jusqu’à ce que les substances solides et liquides dont elle était composée, forment un mélange homogène; l’on devait ensuite refermer hermétiquement les boites et les tenir dans un endroit de température moyenne. Avec ces précautions, l’encre d’oblitération pouvait être employée jusqu’au bout telle que le magasin la fournissait. Lorsqu’il était nécessaire de rendre l’encre plus fluide, il fallait y ajouter un peu d’huile de lin cuite à un faible degré, en évitant que le mélange ne devienne trop liquide. Certains bureaux avaient pris l’habitude de recouvrir les tampons d’un morceau d’étoffe et ce afin de moins encrasser les timbres ou pour pouvoir continuer à faire usage d’un tampon usé. Cette pratique était -39 mauvaise. Le morceau d’étoffe superposé tamise l’encre, dont les particules solides et colorantes ne passent qu’en partie. Les timbres s’encrassaient moins, mais les empreintes étaient pâles et perdaient leur caractère d’indébilité. L’administration recommandait de soigner l’encrage des tampons et à cet effet, de n’y étendre que très peu d’encre la fois et de renouveler cette opération aussi souvent qu’il était nécessaire.

Les empreintes du timbre-littéra, apposé sur les feuilles de marche des facteurs ruraux laissaient souvent à désirer parce que les agents ne disposaient pas du nécessaire pour opérer dans de bonnes conditions. L’administration fournit dès le 1er janvier 1906 des feutres à timbrer pour boite aux lettres, mesurant 10 cm x 6 cm que l’on devait fixer la face intérieure de la porte des boîtes au moyen de clous.

Les encriers inversables, dont la fourniture était limitée presqu’exclusivement aux facteurs ruraux pour les écritures à faire en cours de tournée étaient, dès octobre 1906, délivrés à tous les facteurs qui en avaient l’emploi. Il était recommandé de ne mettre que peu d’encre dans les encriers et d’en fermer l’ouverture au moyen d’un bouchon de liège, afin d’empêcher l’introduction des poussières.

Il fut rappelé que les pupitres des salles des guichets devaient toujours être pourvus d’encre, de porte-plumes et de plumes convenables.

On signalait le juin 1910 que le magasin central allait délivrer une encre à timbrer de composition nouvelle. Cette encre était plus liquide que l’ancienne, devait être employée telle qu’on la recevait. Afin de lui conserver toutes ses propriétés, il convenait de la garder dans une température moyenne et de refermer soigneusement les bidons après usage. Pour obtenir une belle empreinte il fallait encrer les tampons avec modération. Les tampons à timbrer en gélatine ne pouvaient être exposés à une très grosse chaleur ni à l’humidité.

ENREGISTRER

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Mentionner ou acter sur un registre afin d’en constater la date.

Le destinataire d’un envoi enregistré pouvait demander à n’en prendre livraison qu’au bureau de poste, après vérification en présence de témoins amenés par lui. Cette vérification n’avait lieu qu’après décharge donnée de l’envoi sans que les agents des postes puissent y prendre part.

L’administration avait été consultée, en novembre 1880, sur le point de savoir si les expéditeur pouvaient appliquer eux-mêmes des timbres-poste sur les lettres assurées ou recommandées. Quoiqu’il était préférable de laisser ce soin aux agents des postes, les lettres de l’espèce revêtues de timbres-poste par le public, devaient être acceptées, quand les timbres étaient disposés ainsi qu’il est rappelé ci-après.

Aux termes des instructions, les timbres-poste apposés sur les lettres assurées ou recommandées, devaient être espacés et ils ne pouvaient recouvrir les bords de l’enveloppe. Lorsque, faute de place du côté de l’adresse, il y avait nécessité d’appliquer des timbres au dos de la lettre, ils devaient laisser complètement à découvert les bords des plis de l’enveloppe, ainsi que les cachets.

ENSEMBLE

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La totalité d’une chose quand on la considère en masse.

Une certaine quantité de timbres-poste souvent d’un même type ou de la même valeur faciale qui peuvent former une collection. On dit un “bel ensemble” par exemple.

ENTIER

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Totalité, état d’intégralité.

Vignette d’affranchissement imprimée sur des cartes ou des enveloppes. Les premiers entiers belges furent émis le 1er janvier 1871. Ce furent des cartes-correspondances qui furent dénommées, en 1879, cartes postales. (voir ce mot)

Il existe un très bon cercle qui traite ce sujet et édité un excellent catalogue. C’est la “SOCIETE BELGE DE L’ENTIER POSTAL”.

ENTIER POSTAL (découpé)

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Ce n’est que depuis 1931 que l’emploi de timbres-poste découpés d’entier postal était admis à l’affranchissement du courrier. Avant cette date, ces vignettes postales étaient sans valeur si elles étaient découpées de leur contexte. On rencontre cependant de ces timbres découpés sur du courrier ayant réellement circulé; c’est par erreur que ces plis n’ont pas été taxés, ayant échappés la vigilance des postiers.

ENVELOPPE

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Papier plié et collé pour contenir une lettre.

Le fait de réemployer frauduleusement une enveloppe timbrée ou une carte postale ayant servi tombait sous l’application du Code pénal. Pour que le réemploi fut réputé frauduleux, il fallait que l’on ait enlevé ou tout au moins tenté d’enlever, les traces attestant que l’enveloppe ou la carte avait précédemment circulé par la poste.

Des enveloppes timbrées d’un nouveau modèle de même format mais de papier de meilleure qualité et de forme plus élégante que les enveloppes en cours furent fournies aux bureaux dans le courant du mois de juin 1878 pour être mises en vente à partir du 1er juillet 1878. cette date, les enveloppes du type ancien cessèrent d’être débitées et furent renvoyées aux bureaux d’attache qui les remplacèrent immédiatement par des enveloppes nouvelles. Le 13 mai 1879 les anciennes enveloppes furent remises en vente par 100 unités.

ENVELOPPE-LETTRE AVEC ANNONCE

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Des enveloppes-lettres avec annonces portant le timbre-poste de 10 centimes imprimé par l’Atelier de Malines et toutes autres indications qui figuraient sur les enveloppes postales d’émission officielle, furent mises en circulation en mai 1912 par la firme “Le Progrès” rue Montagne aux Herbes Potagères Bruxelles. Ces enveloppes étaient soumises au tarif d’expédition des lettres. Elles sont répertoriées dans le Catalogue des Entiers Postaux page 124 – sous le numéro 1.

ENVELOPPE AVEC ANNONCE

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Il s’est vendu pendant quelque temps vers 1880, des enveloppes au 1er type, soit avec les extrémités aigués grand format, portant des annonces. L’Union Générale les délivrait gratuitement avec ses propres annonces, aux conditions suivantes énoncées sur les enveloppes :

“Cette enveloppe avec timbre-poste de dix centimes, se délivre gratuitement, au siège des agences de l’Union Générale, c’est à dire que le coût de la présente, fixé 30 centimes en espèces, est remboursé intégralement en bons de l’Union Générale, Bruxelles. ” 

Une autre agence acceptait les annonces du public et vendait l’enveloppe 8 centimes. Elles étaient pourvues d’un fil, au pli inférieur, qu’il suffisait de tirer pour ouvrir l’enveloppe.

Ces entreprises n’eurent guère de succès.

ENVELOPPE MULREADY 

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Les premières enveloppes n’ont pas été mises en vente le 10 janvier 1840, le jour même où le port des lettres du poids d’une demi-once et au-dessous dans tout le Royaume-Uni, était réduit à un penny. Les enveloppes n’ont été délivrées au public qu’à la fin du mois d’avril 1840. MM. William Clowes et fils de Londres, ont commencé à les imprimer dans le milieu de février 1840.

La vignette a été dessinée par M.W. Mulready de l’académie royale, peintre très renommé en Angleterre; elle représente celle-ci appelant à elle le commerce du monde. La gravure est de M. John Thompson. Les enveloppes de 1 penny étaient imprimées en noir et celles de 2 pence étaient imprimées en bleu clair sur papier blanc. L’impression a duré six mois environ, jusqu’en août ou septembre 1840. Ces enveloppes ont cessé d’être mises en vente la fin de 1840, mais celles dont le public était détenteur ont continué à être reçues la poste : aussi l’on en voit qui portent le timbre de la poste d’août 1843 et même de janvier 1844. Le gouvernement a fait détruire d’assez grandes quantités de ces enveloppes qui étaient rentrées dans les magasins.

ENVELOPPES TIMBRÉES

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Le timbre peut se détacher de sa lettre, aussi dans de nombreux pays l’administration des postes mit en vente des enveloppes timbrées. Il est à remarquer que Sir R. Hill avait proposé d’abord l’emploi des enveloppes et qu’en Russie les enveloppes timbrées ont été seules en usage pendant dix ans, pour l’affranchissement des correspondances.

L. BRONNE, inspecteur des postes belges en 1840, proposa un projet d’enveloppe timbrée fait en papier grisâtre, vergé horizontalement et verticalement avec filigrane. Elle devait mesurer 12×11 cm et aurait été revêtue d’une vignette particulière portant les armes du royaume et le prix de la taxe. Il n’aurait pas été donné suite à ce projet. (Mennevée 1912).

ÉPAULETTES

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Espèce de bande recouverte de galon que l’on porte sur chaque épaule en guise d’ornement.

Il fut créé le 1er juillet 1849 des timbres à 0,10 et à 0,20 centimes pour l’affranchissement des lettres. Ils étaient à l’effigie du Roi Léopold Ier avec épaulettes; ils portaient en toutes lettres le mot “POSTES” et l’indication de leur valeur, qui était également reproduite en chiffres. Ils furent débités par les agents de postes et furent remplacés dès août 1850 par des timbres au portrait du Roi en médaillon. (Voir ce mot) (Un timbre à 0,40 à ce dernier type fut émis en octobre 1849)

Ces premiers timbres, appelés communément “EPAULETTES” pour les différencier des suivants, étaient gravés en taille douce et sont très beaux. Ils sont fort estimés par les collectionneurs. Ils furent mis hors cours le 1er juillet 1866. Ils sont relativement chers, surtout les beaux exemplaires, mais ne sont pas rares à part les pièces de luxe ou sur documents.

Selon certains bruits de l’époque ces 1ers timbres ne plurent pas au Roi qui reprochait aux épaulettes de lui prêter une carrure enfantine. Le souverain aurait insisté pour qu’il soit remédié au plus tôt à cet inconvénient.

ÉPREUVE

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Tirée une à une au moyen de la matrice originale sur des petits feuillets de papier. Des spécialistes les collectionnent et certaines sont rares.

ÉQUERRE

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Désigne ce qui est à angle droit.

On appelle ainsi un ensemble d’au moins 3 timbres se tenant de façon à former au moins une paire verticale et une paire horizontale juxtaposées.

ÉRINNOPHILIE

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Qui se rapporte aux vignettes sans aucune valeur philatélique.

ERREUR

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Action de se tromper.

L’erreur est un timbre qui se différencie du type original. Le plus bel exemple est le timbre-poste n° 182 dit “Termonde” avec le centre renversé. Il n’en existe qu’une feuille de 25 et l’on en n’a retrouvé que 14. Cherchez les 11 autres…

Ceci est une erreur d’impression mais il a aussi des erreurs de couleur (voir à Aubel) ou de surcharge (le n° 24A occupation allemande en Belgique et “Jeux Olympiques” surchargés n° 184/186).

Comme dit précédemment il faut se méfier de timbres qui auraient été manipulés, modifiés ou truqués.

ESSAI

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Épreuve qu’on fait de quelque chose.

Il a des épreuves de papier ou de couleur. Certains collectionnent les essais. Il en existe un très bon catalogue qui vient d’être réédité.

On fait parfois passer des essais courants pour le timbre véritable si la valeur de celui-ci est plus élevée.

ESTAFETTE

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Porteur de dépêche, d’ordre. Courrier envoyé par estafette.

Dès le 10 décembre 1832, il devait être payé 1,50 par poste pour le cheval et 1,50 pour le postillon… Le service était fait avec la plus grande exactitude et la plus grande célérité. La course d’une poste devait se faire en 32 minutes, la poste en Belgique étant de 7.500m. environ.

Le 1er janvier 1836, le prix des estafettes dont l’expédition était réclamée par des particuliers était consigné d’avance entre les mains du Percepteur du lieu de départ et payé à raison de 3,50 par poste.

Le 20 novembre 1853, on décida que les malles-estafettes devaient porter sur les portières les mots “MALLE-ESTAFETTE” et sur l’avant et l’arrière “CORRESPONDANCE DIRECTE AVEC LE CHEMIN DE FER A NAMUR” ou “LIEGE”. Les carrioles “SERVICE DES DEPECHES-CORRESPONDANCE DIRECTE DU CHEMIN DE FER”. La peinture des voitures était jaune, rechampée de noir. Les voitures portaient un numéro d’ordre.

Un rapport au Roi daté du 21 février 1861 dit “La poste aux chevaux telle qu’elle existe encore aujourd’hui, est régie par des lois et règlements qui remontent au siècle dernier. C’est assez dire qu’en présence de la révolution qui s’est opérée dans les moyens de communication par l’établissement des chemins de fer, l’institution ne saurait plus répondre aux besoins nouveaux qui se révèlent, qu’elle est en sorte une charge pour les titulaires des relais et en même temps une entrave aux moyens de transport en dehors des voies fixées par le droit de 25 cent. dont elle frappe les voitures publiques qui relayent. Cette institution qui languit encore péniblement en France où elle est livrée à ses propres ressources, a été supprimée en Hollande. Dans l’un comme dans l’autre pays les réclamations des maîtres de poste pour la perte de leur industrie n’ont pu être accueillies faute d’avoir pu trouver les moyens de leur venir utilement en aide, mais on a reconnu, toutefois en France comme ici, qu’il est du devoir du gouvernement de leur accorder une protection spéciale dans toutes les circonstances où cela sera possible C’est ce qui a porté le Gouvernement belge à utiliser déjà les relais de poste, comme auxiliaire du chemin de fer, en leur confiant notamment le camionnage des marchandises et quelques autres services spéciaux sans écarter les entreprises particulières, on pourrait leur confier, avec certains avantages, les différents services à exécuter dans un rayon déterminé de chaque station, notamment le transport des dépêches postales et télégraphiques, la remise à domicile des petites et grosses marchandises, le transport des voyageurs et de leur bagage.

Il est inutile de faire ressortir ici tous les avantages que tireraient de ces nouveaux services les localités placées en dehors du réseau de nos chemins de fer…

…En dehors des cas ordinaires et des services réguliers dont elle serait chargée, la poste aux chevaux peut être très utile dans certaines circonstances imprévues et accidentelles, comme par exemple, en cas d’interruption sur une ou plusieurs lignes ferrées. En réunissant les chevaux des différents affluents de cette ligne, on trouverait immédiatement le moyen de rétablir les communications.

Le Gouvernement de Votre Majesté a donc reconnu, Sire, qu’il y aurait imprudence à rayer la poste aux chevaux de nos institutions et qu’il est même, au contraire, désirable de la réorganiser de manière de rendre non -43 seulement son existence possible à côté des voies ferrées, mais encore de s’en faire un utile auxiliaire.

…. La situation actuelle de nos relais de poste s’établit de manière suivante :

– 16 relais se trouvent montés et organisés d’une manière complète,

– 40 sont encore pourvu d’un nombre de chevaux suffisant pour les besoins actuels du service, mais inférieur à l’effectif déterminé par le classement,

– 20, sans être complètement dégarnis, peuvent être considérés comme démontés attendu que les chevaux qui les composent, employés au labour ou à d’autres services, sont impropres la course de poste,

– 22 se trouvent entièrement démontés,

– 28 sont abandonnés par les titulaires.

Enfin, il ne reste aujourd’hui que 30 relais qui perçoivent encore le droit de 25 cent. et parmi ces 30, dix sont démontés de fait.

D’après le projet ci-annexé, 39 relais seulement resteraient montés, c’est-à-dire conserveraient encore le droit éventuel la perception des 0,25 cent. par poste et par cheval (abolie en 1861) au profit des maîtres de poste.

Le 18 mai 1865, considérant qu’il était utile pour la marche des services affluents de pourvoir les conducteurs de cornets de poste destinés à faire garer les voitures qui se trouvaient sur les routes. Les conducteurs de malles-poste étaient pourvus par les soins du comité de la masse, de cornets de poste à anche métallique, conformément au modèle adopté. La délivrance de ces instruments fut faite sur la demande des maîtres de poste, au prix de 6.- par cornet.

En février 1873 on signalait que la plupart des malles-poste éprouvaient des retards considérables dans leur marche, ce qui compromettait gravement le service postal. Ce fâcheux état de chose provenait de ce que certains maîtres de poste négligeaient de prendre les mesures commandées par les circonstances pour surmonter les difficultés que présentait le mauvais état des routes.

L’entreprise du service de transport des dépêches postales par voiture entre Ypres et Furnes, par 0ostvleteren et Hoogstraede, avait été mise en adjudication publique en juillet 1879. Ce service était réglé comme suit:

  1. A) départ d’Ypres pour Furnes 6h. (durée du trajet 4h.10′)
  2. B) départ de Furnes pour Ypres 12H.45′ (durée du trajet 4h.10′)

C’est en 1879 que furent abrogées les lois relatives la poste aux chevaux.

ESTAMPILLE

description

Marque, empreinte appliquée au lieu de la signature.

Les estampilles sont des cachets de service ne servant, généralement, pas d’oblitération. Il en existe de toutes formes et formats.

Le mot “estampille” a été, dans le temps, employé pour désigner le timbre-poste.

ESTIMATION

description

Action d’évaluer.

ESTIMER

description

Apprécier, déterminer la valeur d’une chose.

Un expert peut estimer la valeur de timbres-poste. Les marchands peuvent également évaluer des timbres-poste. De nombreux philatélistes chevronnés sont aussi très capables de juger la valeur d’un timbre ou d’une collection de timbres.

ÉTAPE(S)

description

Ville où les troupes séjournent momentanément pour passer la nuit.

Région du pays où la poste militaire dirigeait les services postaux comme pendant la 1ère occupation allemande en Belgique. La limite des Étapes fut variable, se rétrécissant au fur et à mesure de l’avance des armées alliées. De nombreuses études existent à ce sujet ainsi que sur la réglementation postale dans ces régions.

Le territoire des “Étapes” comprenait les 2 Flandres, sauf la région côtière. Gand étant le chef-lieu de cette étape. En octobre 1916, une partie de la province du Hainaut est incorporée dans les Etapes, c’est celle située à l’ouest du chemin de fer de Renaix à Péruwelz par Leuze. En février 1918, les arrondissements de Lessines et d’Ath sont inclus dans les “Étapes”. En mars 1917 la région de Mons et le sud de la province de Luxembourg font aussi partie de la zone des Etapes. Le 10 octobre 1918 la zone des “Étapes” comprend tout le pays à l’ouest de la ligne Bruxelles-Anvers et le 31 octobre de la même année le Gouvernement Général est réduit aux provinces de Liège et de Limbourg et à l’est d’Anvers, ainsi que l’agglomération bruxelloise. (J. STIBBE – L’Entier Postal 1971/5-6)

ÉTIQUETTE (pour recommandé)

description

Voir ce dernier mot.

ÉTUDE

description

Travail, application d’esprit pour apprendre ou approfondir les sciences, les lettres, etc..

Publication d’un travail de recherches sur un sujet déterminé (par exemple une série de timbres ou même un seul timbre, une période historique, etc..) Nous en avons publié plusieurs.

ÉVALUER

description

Apprécier, estimer une chose en déterminant le prix, la valeur. (Comme ESTIMER).

EXERGUE 

description

Partie inférieure séparée par une barre ou tout autre signe.

Se dit généralement d’une inscription se trouvant dans la couronne d’un cachet double cercle.

EXPERT

description

Habile dans l’art, qui s’apprend par l’expérience.

Tout le monde peut s’intituler “EXPERT”, ce mot n’a pas grande valeur comme garantie. Il a de bons experts, de moins bons et des… mauvais. vous de choisir. Ce titre (!) n’est pas protégé.

EXPOSANT

description

L’artiste qui expose le produit de son talent.

En philatélie, celui qui montre tout ou partie de ses collections.

EXPOSER

description

Mettre en vue.

EXPOSITION

description

Produit de l’art mis la vue du public.

Il a des expositions philatéliques internationales, nationales, provinciales, de cercles ou privées.

Il faut débuter par exposer en provinciale, puis passer en nationale, si la collection est jugée apte, et enfin en internationale.

Pour exposer il faut louer des cadres et éventuellement prendre une assurance. Un jury juge sans appel. Il faut mettre en garde les philatélistes néophytes qui désirent exposer, qu’ils peuvent avoir des déceptions dans le classement de leur collection; les membres d’un jury sont des philatélistes renommés, mais ils ne peuvent déceler toutes les finesses que vous avez mises dans votre présentation. Ils n’en n’ont virtuellement pas le temps et cela provoque souvent des grincements de dents… Il faut exposer pour le plaisir d’exposer.

EXPRÈS

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Celui qu’on envoie à dessein pour porter une lettre.

La loi du 29 avril 1868 stipule en son article 3 : “Sont qualifiées EXPRÈS les lettres ou autres objets de correspondance comportant un caractère d’urgence dont les expéditeurs voudront faire opérer la remise immédiatement à domicile. Les dits objets supporteront indépendamment du port ordinaire dont ils seront passibles en raison de leur nature, une taxe spéciale de distribution…”