Espace de temps comprenant la 24e partie du jour naturel.

En février 1879, on constatait que certains agents des postes paraissaient ne pas être exactement fixés sur l’indication de MIDI et de MINUIT, dans les timbres à date. Afin de lever le doute à cet égard, il fut rappelé que le matin comprend les 12 heures après minuit jusqu’à midi inclusivement, et le soir, les heures après midi jusqu’à minuit inclusivement. Les 12 premières heures devaient être indiquées par la lettre “M” et les 12 autres par la lettre “S”. Les caractères devaient être apposés au moment où l’heure qu’ils représentaient était révolue et sonnait à l’horloge.

A partir du 1er mai 1897, la notation des heures de à 24 est appliquée dans tous les services des postes. Les instants compris entre minuit et une heure du matin tels que 12h.2′, 12h.13′, 12h.47′ furent indiquées par un 0 suivi d’un point et du nombre de minutes correspondant 0. 2′, 0. 13′ …. Midi étant toujours indiqué par 12. Minuit étant indiqué, selon le cas, par ou 24. Pour une dépêche expédiée exactement à minuit, on écrivait qu’elle partait Oh. du jour pendant lequel elle était dirigée vers le bureau destinataire; pour une dépêche reçue exactement à minuit, on écrivait qu’elle arrivait 24h. du jour pendant lequel le transport avait été effectué. Les blocs horaires pour timbres à date qui étaient en usage furent remplacés d’office par d’autres portant 1-2, 2-3, 3-4,…. 24-1. Le bloc 24-1 désignait la première heure du jour et se plaçait au moment où la 24e heure du jour précédent était révolue, donc à minuit juste.

A partir du 1er mai 1892, l’heure officielle des services des Administrations des Chemins de Fer, des Postes, des Télégraphes et de la Marine fut celle du méridien de Greenwich. Cette heure était représentée par l’heure belge d’avant cette date diminuée de 17 minutes et 29 secondes.

Depuis le 1er mai 1892 la différence de minutes qui existait entre les horloges intérieures des stations et les horloges exposées la vue du public dans les salles d’attente et aux façades extérieures fut supprimée. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1892, toutes les horloges, sans distinction, établies pour les services des dites administrations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des locaux, furent arrêtées pendant 17 minutes et demie. Au préalable, dans la journée du 30 avril, toutes les horloges furent réglées aussi exactement que possible sur l’heure de Bruxelles. En vue de la conservation du mécanisme, il fut interdit d’opérer la mise à l’heure, suivant le méridien de Greenwich, soit en faisant rétrograder les aiguilles, soit en faisant tourner la grande aiguille dans le sens de la marche normale. L’arrêt et la remise en marche des horloges mécaniques incombèrent au personnel des stations et des bureaux; les mêmes opérations furent effectuées par les agents spéciaux du service des télégraphes en ce qui touchait les horloges électriques. L’intervalle de 17 minutes et demie devait être observé sur une montre ordinaire réglée sur l’heure de Bruxelles. Le changement d’heure fut effectué le 30 avril :

1° à la clôture, dans les stations, bureaux, etc. qui n’avaient pas de service de nuit;

2° à minuit dans les stations, les bureaux, etc. qui étaient sur pied à ce moment.

Les périodes de 17 minutes et demie qui se succédèrent de 11h.42 et demie à minuit 17 minutes et demie du temps de Bruxelles, dans la nuit du 30 avril au 1er mai furent considérées comme appartenant ensemble à la journée du 30 avril de telle sorte qu’en réalité la durée de cette journée fut augmentée de 17 minutes et demie. On dut donc compter jusqu’à minuit 17 minutes et demie temps de Bruxelles et minuit 17 minutes et demie de l’heure de Bruxelles deviendra minuit de l’heure de Greenwich.

Les cachets ronds oblitérants ou autres étaient généralement dotés de l’heure (simple ou double).