Glossaire philatélique - M
Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.
MACHINE À AFFRANCHIR
Engin, appareil formé de pièces assemblées en vue d’obtenir un travail à partir d’une force donnée.
C’est depuis le 1er août 1925 que l’administration des postes instaura l’usage des machines à affranchir. Les empreintes de ces machines devaient être de couleur rouge et mentionner le pays d’origine ainsi que le montant de la valeur. Ce mode d’affranchissement a fait énormément de progrès et de nombreuses maisons de commerce et d’administrations possèdent de ces machines. Il en existe de nombreux types avec empreintes différentes.
MACULATURE
Surencrage de timbres provoquant de vilaines taches.
MANCOLISTE
Contraction de “Manque aux listes” et désigne une liste de choses qui manquent dans une collection.
Il existe des listes imprimées où il n’y a qu’à cocher soit les numéros des pièces que l’on possède ou de celles que l’on recherche.
MANDAT-POSTE
Pièce délivrée par la poste, permettant le transfert d’une sommé d’argent.
Le 1er janvier 1848, la taxe pour les envois d’argent fut réduite 0,10 par tranche de 5.- et le 1er juillet 1849 elle fut diminuée 0,10 par 10.-. Depuis le 1er juillet 1850 l’argent n’était plus transporté en nature, mais échangé contre des assignations qui portaient le nom de mandat d’article d’argent et étaient payables à vue, au bureau de destination. On finira par les appeler les mandats-poste.
Les valeurs et le bordereau étaient insérés, par le déposant dans une enveloppe modèle B (n°290) fournie par l’administration et portant pour suscription le nom du bureau destinataire ou le cas échéant du bureau d’échange ainsi que le nom et l’adresse de l’expéditeur. Le pli était remis la poste, ouvert et le déposant acquittait pour chaque envoi, la taxe d’une lettre recommandée du même poids. Cette taxe était représentée en timbres-poste sur l’enveloppe. Le même envoi ne pouvait contenir des valeurs recouvrables sur plus de débiteurs différents. L’agent des postes qui recevait l’envoi, vérifiait s’il était régulier et si les droits de timbre avaient été acquittés, le cas échéant. Il faisait redresser les irrégularités, s’il y avait lieu, fermait ensuite le pli et le soumettait la recommandation. Les timbres-poste apposés sur l’enveloppe étaient annulés avant l’expédition du pli. L’expédition des plis devait s’effectuer par le plus prochain départ.
C’est une enveloppe “AVIS DE L’EMISSION D’UN MANDAT D’ARTICLE D’ARGENT” qui sera employée pour ce transfert. Elle est verte de 14½ x 9½ cm., celles pour le service international portent en plus la mention encadrée “B.S.P.” (Belgique Service Public).
Le service des mandats-poste fut créé en service intérieur en 1851 et en service international en 1866. Antérieurement les sommes versées étaient expédiées en espèces et le titre délivré à l’origine portait le nom d’assignation.
Tous les bureaux de perception et de sous-perception étaient chargés de l’émission et du payement des mandats. Au besoin ces opérations pouvaient être faites par l’entremise des agents de dépôt et des facteurs en tournée. La taxe devait être acquittée d’avance par l’expéditeur. En 1879 elle était établie d’après le tarif suivant :
– pour toute somme ne dépassant pas 20.- : 0,10
– pour toute somme de plus de 20.- jusqu’à 50.- : 0,20
– pour toute somme de plus de 50.- jusqu’à 100.- : 0,30
– pour toute somme de plus de 100.-jusqu’à 200.- : 0,50
et ainsi de suite, en ajoutant 0,20 de 100 en 100.-. Les mandats étaient payables au porteur ou à personne dénommée, au gré de l’expéditeur. L’expéditeur recevait indépendamment du mandat qu’il avait à faire parvenir au bénéficiaire, une déclaration de versement qui lui servait de titre en cas de déclaration de versement qui lui servait de titre en cas de réclamation. Les mandats étaient formés sur le bureau de poste désigné par le déposant. Toutefois, le bénéficiaire pouvait en obtenir le payement dans tous les bureaux indistinctement. Ce payement se faisait à vue, si l’encaisse du bureau le permettait, et pour autant que le montant ne dépasse pas la somme de 300.-. S’il dépassait cette somme le payement était subordonné la réception de l’avis d’ émission, avis que le chef de bureau était tenu de réclamer d’urgence s’il y avait lieu. Les mandats au porteur supérieurs 1.000.- n’étaient payés que sur autorisation de l’administration. Les mandats à personne dénommée pouvaient, la demande de l’expéditeur, être payés à domicile jusqu’à concurrence de 1.000.-. Le payement était effectué par les facteurs dans le cours de leurs tournées.
Ils n’étaient tenus qu’à une seule démarche. Les mandats payables à domicile supportaient, indépendamment de la taxe ordinaire, une taxe spéciale fixée 0,05 jusqu’à 20.- et à 0,10 pour toute somme supérieure 50.-.
Cette taxe était acquittée au moyen d’un timbre-poste apposé sur le mandat. Les mandats nominatifs expédiés par lettre exprès et ne dépassant pas 1.000.- pouvaient la demande de l’expéditeur et sans augmentation de frais être payés à domicile par le porteur de la lettre. Moyennant le payement à l’avance d’une taxe spéciale de 0,10, l’expéditeur d’un mandat pouvait obtenir qu’il lui soit donné avis du payement de ce mandat au bénéficiaire. Pour obtenir le payement d’un mandat nominatif, le bénéficiaire était tenu de justifier de son identité, par la production de pièces probantes ou tout au moins de la lettre d’envoi du mandat. A défaut de constatation suffisante de l’identité, les agents faisaient payer le mandat à domicile. Il n’était dans ce cas, pas perçu de taxe supplémentaire. Les mandats étaient valables pendant 30 jours, passé ce terme, ils ne pouvaient plus être payés que sur un visa donné par l’administration. fout mandat qui n’avait pas été payé au destinataire pouvait être remboursé à l’expéditeur sur la production du mandat et de la déclaration de versement. Les mandats perdus ou détruits pouvaient, la demande des ayants droit, être remplacés après 40 jours de date.
MANIPULATION DES LETTRES
Le local où elle s’exécutait devait être disposé de telle façon que ces travaux soient à l’abri de la curiosité de toute personne étrangère au service des postes. A cet effet, les employés ne devaient communiquer avec le public que par un guichet.
Lorsque l’adresse d’une lettre ordinaire portait un nom commun à plusieurs personnes de la même localité sans qu’il n’y eut de désignation particulière à l’une d’elles, ces personnes étaient convoquées au bureau. Là, si tous les homonymes y consentaient, il était procédé à l’ouverture de la lettre, et elle était, sauf opposition par l’un d’eux, remise à celui qui s’en déclarait le destinataire. Si l’un des destinataires s’abstenait de comparaître ou de notifier son opposition, il était censé consentir à l’ouverture et, le cas échéant, la délivrance de la lettre. En cas de contestation, la lettre était refermée. I1 était fait mention sur l’adresse de la cause qui en avait empêché la distribution. Elle était ensuite traitée comme correspondance à adresse incomplète.
MARCOPHILIE
Branche de la philatélie qui concerne plus spécialement les marques postales et, de ce fait, l’histoire postale. Elle est d’une grande richesse et permet des études très intéressantes.
MARGE
Le blanc qui est autour d’une page imprimée ou écrite.
La marge qui sépare 2 timbres est très variable. Celle de nos 1ers timbres-poste, les “Epaulettes” et celle des “Médaillons” est très étroite (de plus ou moins 1 mm) tandis que celle des 1ers timbres-poste néerlandais est beaucoup plus large (soit de plus ou moins 2 mm). Il faut tenir compte de ces différences pour juger de l’état des timbres non dentelés.
MARQUE
Empreinte, signe particulier mis sur un objet pour le reconnaître.
Toutes inscriptions postales manuscrites ou empreintes diverses faites au moyen d’un cachet.
MARQUES DE CONTRÔLE POUR ENVOIS ENREGISTRÉS
Deux petits cachets l’un triangulaire, l’autre rond festonné, tous deux avec un chiffre au centre, étaient employés comme contrôle par le personnel chargé de manipuler les envois enregistrés.
MAXIMAPHILIE
Une des branches de la philatélie qui consiste à réunir des cartes postales illustrées dont le sujet se rapporte directement au timbre d’affranchissement.
MÉDAILLE
Pièce de métal frappée soit en l’honneur d’une personne, soit pour conserver le souvenir d’une action, d’un événement. Souvenir que l’on accorde souvent aux lauréats d’un concours, d’une exposition, etc. Elles sont en or, vermeil, argent, bronze suivant un classement savamment dosé :
60% : bronze – 65% : bronze-argenté – 70% : argent – 75% : grand argent – 80% : vermeil – 85 % : grand vermeil – 90% : or – 95% : grand or.
MÉDAILLON
Cadre de forme circulaire ou ovale, dans lequel on enferme un portrait.
C’est ainsi que l’on dénomme généralement la 2e émission de nos timbres où l’effigie du Roi Léopold Ier se trouve dans un cadre. Comme tout le monde le sait, il existe 4 sortes de ces timbres : avec filigrane LL encadré, sans cadre et ensuite sans filigrane avec médaillon arrondi ou allongé. Ces timbres sont non dentelés, ensuite il y eut une émission dentelée qui existe avec 3 dentelures différentes.
Le 17 octobre 1849 un nouveau timbre-poste de 0,40 fut émis en vermillon. L’effigie royale était représentée en ovale sous forme de médaillon. En 1850 parurent 2 nouvelles valeurs, le 0,10 et le 0,20. En juin 1862 ce fut le tour du 0,01 de paraître.
MÉRITE PHILATÉLIQUE
Distinction que la Fédération Royale des Cercles Philatéliques de Belgique décerne annuellement depuis 1921 aux titres national et provincial. Elle est décernée à des philatélistes membres de la F.R.C.P.B. qui se sont dévoués, au cours de l’année écoulée, pour le bon renom de la philatélie.
MÉTÉORE
Chose qui fait une impression vive mais peu durable.
Nom donné par deux philatélistes belges chevronnés aux cachets à lignes de Bruxelles de 1855/1856 qui, en fait, furent des cachets d’essai comme celui à 10 lignes de 1856 ainsi que ceux à 17 ou 24 lignes et à “points” de Bruxelles. L’Académie de Philatélie a publié, en 1971, une étude du Dr. Van Grunderbeek sur ce sujet.
MILITAIRE
A l’occasion des grandes manœuvres de 1883, un bureau de poste ambulant, sous-comptable, à attribution limitée, relevant de la perception de Dinant était géré par un commis. Ce bureau pris le nom de “POSTES MILITAIRES – BELGIQUE”. Il en fut de même en 1884 avec Diest comme sous perception. L’organisation des postes militaires fut régie par le nouveau règlement de 1887 et suivants.
Le service des postes à l’armée fut organisé en avril 1887, pour l’armée de campagne et assuré par un fonctionnaire supérieur de l’administration des postes qui devait résider au grand-quartier général. Il était placé sous l’autorité directe du commandant en chef de l’armée. Il prit le titre de chef de service des postes de l’armée en campagne et avait sous ses ordres 3 adjoints, dont 2 étaient détachés auprès des états-majors des corps d’armée. Les bureaux de poste militaire chargés d’assurer le service de la correspondance étaient répartis et composés de la manière suivante :
1° à l’état-major général, un bureau composé d’un commis dirigeant, de employés et d’un facteur garçon de bureau;
2° à l’état-major d’un corps d’armée, d’un bureau composé d’un commis dirigeant, de employés et d’un facteur garçon de bureau;
3° à l’état-major d’une division d’infanterie, comme précédemment sauf le facteur;
4° à l’état-major d’une division de cavalerie, un bureau composé d’un commis dirigeant et d’un employé.
Un sous-officier monté portant le titre de facteur de corps d’armée ou de facteur divisionnaire était attaché à chaque état-major de corps d’armée ou de division. Les bureaux de peste militaire devaient toujours être à même d’assurer le service tant de jour que de nuit. L’administration des postes devait pourvoir les bureaux du matériel et des fournitures diverses nécessaires pour assurer le service postal. Les voitures-poste attachées aux divisions étaient outillées de façon à pouvoir fonctionner entièrement comme bureau de poste, quant à celles qui accompagnaient l’état-major général et celles de corps d’armée, elles ne devaient servir qu’au transport du personnel et des dépêches postales, ainsi que les valeurs, les fonds et le matériel nécessaire aux bureaux attachés aux états-majors; ces bureaux étaient installés dans un local aussi rapproché que possible de celui qui était occupé par l’état-major. L’uniforme était de rigueur pour tous les fonctionnaires et employés civils à l’armée de campagne. Ceux-ci étaient soumis la discipline militaire.
En juillet 1892 on décidait que les envois assurés, soit ordinaires, soit à remettre par exprès aux commandants de corps ou de détachement, ne pouvaient plus être confiés aux facteurs militaires. Ces envois étaient remis par des agents des postes, contre décharge des destinataires ou des mandataires régulièrement constitués par ceux-ci. De plus chaque fois que des envois assurés, adressés des militaires autres que les autorités précitées, avaient été confiés à un facteur militaire, le titulaire de la distribution suivante était tenu de se faire représenter, la distribution suivante, le calepin de ce facteur avec la décharge du destinataire ou, à défaut de cette décharge, l’envoi assuré lui-même.
Enfin, aucun envoi de l’espèce ne pouvait être remis aux facteurs militaires la dernière distribution journalière. Le cas échéant, les envois étaient conservés au bureau jusqu’au lendemain.
A chaque grande manœuvre les postes militaires furent rétablies. Elles avaient des cachets distincts; Les dateurs en 1883 et 84 ne portaient pas le numéro du corps d’armée qu’il desservait. Ensuite chaque corps d’armée fut doté d’un dateur avec numéro. Le puis, en 1895, le furent réservés à l’état-major général. A partir de 1908 ces dateurs eurent le millésime. Ils étaient unilingues français jusqu’en 1913. Le seul moyen de reconnaître l’année d’emploi des cachets sans millésime est la date. Le type du timbre-poste peut aussi aider ainsi que le numéro du corps d’armée.
La suppression des facteurs militaires a été décrétée le 13 janvier 1913. Le facteur civil devait se présenter au chef de poste et celui-ci faisait sonner aux caporaux ou brigadiers de semaine. Le facteur remettait le courrier, après quoi il devait lever la boîte aux lettres placée dans la caserne.
De 1967 à 1975 il fut émis des timbres-poste avec l’initiale “M” dans un ovale pour le service des militaires belges de l’armée d’occupation en Allemagne. C’étaient des timbres de franchise postale.
MILLÉSIME
Chiffres marquant la date de fabrication d’une monnaie, d’un timbre-poste. Pour les timbres le millésime est presque toujours en marge. Les timbres anciens ayant une marge avec millésime sont fort recherchés et donne une plus-value certaine à ces exemplaires.
MIXTE (bureau)
Qui participe à différentes choses.
Depuis 1850, c’est un bureau où le service des postes et celui des Chemins de fer sont réunis. Il a des perceptions mixtes télégraphiques et postes dont le titulaire est percepteur des télégraphes.
MOENS (Jean-Baptiste)
Il est né en 1833 et mort en 1908. Il fut le 1er marchand de timbres-poste au monde et doit être considéré comme le père de la philatélie. En 1861 il édita le 1er catalogue sous le titre “Manuel du collectionneur de timbres-poste” et le 15 février 1863 il fit paraître une brochure mensuelle “LE TIMBRE-POSTE” qui est également le 1er journal philatélique au monde. Le dernier numéro de cette revue parut en décembre 1900.
MOINS 10%
Le 15 mai 1946 le Gouvernement belge décidait la réduction de 10% de tous les prix y compris les tarifs postaux ! Une note de service en prévint tous les bureaux de poste et ordonna que le 20 cette mesure soit appliquée. Devant l’impossibilité du Service du Timbre à Malines d’adapter le nouveau tarif, il fut décidé que chaque bureau devait apposer la surcharge 10% sur chaque timbre-poste 1,50 F., à 2 F. et à 5 F. ainsi que sur les cartes postales 0,75 F. et à 2 F. Cette surcharge devait être frappée à l’encre grasse au moyen d’un cachet, de préférence, en acier ou en caoutchouc à commander dans le commerce privé.
La surcharge ne pouvait dépasser 15 X 10 mm. Il y a un grand nombre de types de surcharges, chaque percepteur faisant preuve de plus ou moins d’imagination ! L’atelier de Malines finit par fournir une série avec surcharge typographique noire sur le 1,50Fr. et rouge sur les 2 et 5Fr. Il est possible de rencontrer le timbre n° 713 surchargé (n° 724Q). Il y a beaucoup de fausses surcharges.
MONNAIE DÉPOSÉE DANS LES BOÎTES
En juin 1872, il était signalé que parfois des lettres étaient jetées dans les boîtes des communes rurales avec la somme en numéraire nécessaire à leur affranchissement. Les percepteurs des postes furent invités à placer près de l’entrée des boîtes où ces faits se produisaient avec une certaine fréquence, un avis au public à l’effet d’en prévenir le retour. Il importait de mentionner qu’une lettre déposée dans ces conditions était exposée à être expédiée sans être affranchie par suite de l’impossibilité de la distinguer des autres lettres également non revêtues d’estampille, qui se trouvaient dans la boite.
MONOPOLE
Privilège que possède, à l’exclusion de tous autres, un individu, une société, l’Etat, de vendre ou d’exploiter une chose déterminée.
L’Administration des Postes belges a le monopole absolu pour la distribution du courrier.
MONTENEZ
Graveur belge qui dessina des timbres gravés en taille-douce à l’effigie du Roi Albert de profil. Le 1er de ces timbres fut émis en feuillet de 25 à l’occasion de l’exposition philatélique de Bruxelles en mai 1921 (n° 187). Un bloc de 4 timbres (n° 218) fut également émis en 1924 pour l’exposition internationale de timbres-poste de Bruxelles. Toute une série de timbres à ce type fut émise dès septembre 1921 et en 1929 une autre série de grand format (289/292) fut émise. Un 1er tirage de ces grands timbres eut lieu Paris.
MORESNET
Petit village aux confins de pays : l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique où les usines de la “Veille Montagne” étaient convoitées par ceux-ci. Il fut déclaré neutre en 1815 et administré conjointement par les Néerlandais et les Allemands. Ces premiers furent remplacés par les Belges en 1830. En 1841, le Conseil communal de Moresnet dirigeait la région, ses habitants choisissant librement les lois et le service militaire de l’un ou l’autre pays. Il y avait 2 bureaux de poste dans le village, l’un allemand “PREUSSICH MORESNET” fut ouvert en 1886 tandis que le bureau belge, une sous-perception, ne fut créé qu’en 1899. Le traité de Versailles, le 28 juin 1919, incorpora Moresnet la Belgique.
En 1886, une soi-disant poste locale fut instaurée et ne fut jamais officiellement reconnue. Une série de 8 timbres fut émise mais les autorités de tutelle mirent leur veto à cette tentative de poste locale.
Le philatéliste belge J. MOENS fit imprimer des timbres de fantaisie le 1er avril 1867 pour se venger d’un marchand de timbres parisien. Le poisson d’avril réussit pleinement et le dit marchand annonça magistralement l’émission de ces “timbres”.
MUET
Privé de l’usage de la parole.
En philatélie-marcophilie un cachet dit “muet” est généralement un dateur dont certaines indications, si pas toutes, n’ont pas marqué sur le pli.
Le cachet à lignes qu’employaient les facteurs ruraux était un cachet muet initialement dont il faut se méfier car il en existe beaucoup d’empreintes parfaitement imitées.
MULREADY (William)
Né en Irlande le 1er avril 1786 et décédé en 1863.
Ce peintre britannique dessina la première enveloppe postale à un penny, émise en 1840. Elle représente, sur une face, l’Angleterre envoyant des messages de par le monde entier par des éléphants, etc… Ces enveloppes furent caricaturées dans la revue satyrique anglaise “Punch”.
MUSÉE POSTAL
Lieu destiné à rassembler des collections.
Le Musée des Postes et Télécommunications (précédemment Musée Postal) est situé au Petit Sablon (Petite rue des Minimes) Bruxelles. Il fut fondé, en 1931, avenue Rogier dans le bâtiment de Bruxelles 3. C’est Monsieur André de Cock qui en fut le premier conservateur. Le musée fut inauguré le novembre 1936 et transféré, en 1972, en son local actuel. Ce très beau musée est ouvert au public tous les jours sauf les lundis. On peut également y consulter une très importante bibliothèque.
En 1935 une série de cartes postales illustrées de 0,35 fut émise pour le Musée Postal.