Glossaire philatélique - R

Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.

RACCORD

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C’est le point de raccord de deux bandes de papier. C’est dans les timbres belges à bandelette dominicale que l’on rencontre généralement cette anomalie qui se trouve le plus souvent dans des timbres émis en rouleau.

RARE

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Peu commun, difficile à trouver.

Il faut savoir qu’un timbre cher n’est pas nécessairement rare et inversement.

RAYON

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Ligne droite tirée au centre d’un cercle à un point quelconque de la circonférence; par extension, une distance.

En philatélie ce sont les rayons qui permettent de fixer le port des plis avant la création de l’Union Postale Universelle (1879). C’est pendant la période néerlandaise que la Belgique fut divisée en rayons pour établir le port dû pour le courrier. En 1836, la numérotation des rayons fut modifiée.

Les services postaux belges en exécution de la convention postale de 1846 avec la Prusse firent également usage de marques de rayons. La Belgique fut divisée en deux rayons: le premier comprenait les provinces de Liège, du Limbourg et du Luxembourg; le deuxième le restant du royaume. Cette convention prit fin en juin 1883. II a deux types de ces cachets rayons : encadré ou non.

RAYON FRONTIÈRE

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La limite de 30 Km. à cheval sur une frontière entre 2 états où la taxe des lettres était réduite.

RAYON (marque de)

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Dans les relations postales vers la France.

Depuis 1818, le territoire des Pays-Bas était partagé en 5 rayons, dont chacun contenait un certain nombre de bureaux. Le premier rayon était le plus proche de la frontière française.

C’est pour simplifier le tri des lettres non affranchies au départ qui étaient réparties en paquets. Les bureaux étaient toujours dans le même rayon quel que fut le bureau frontière. Cependant en 1836, une instruction stipulait que les cachets de rayons seraient frappés par les bureaux frontières et non par les bureaux d’origine comme précédemment, et suivant la distance parcourue en Belgique. A cette époque il y avait 7 rayons, le 1er allant jusqu’à 30 Km., le 2e de 30 à 60 Km., le 3e de 60 à 100 Km. et ainsi de suite par 50 Km. en plus. En 1847 les marques de rayons furent supprimées. Les cachets de rayons existent en plusieurs types et en différentes couleurs : noir, rouge, bleu (à Bruxelles) et vert de différentes nuances pour les ambulants. Au début ils étaient L.P.B. (?)R et après 1836 ce cachet devint L.B.(?)R.

REBUT

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Mettre une lettre au rebut c’est la mettre à l’écart, quand on a renoncé à trouver la personne à qui elle est adressée.

Le Bureau Central des Rebuts Bruxelles fut organisé dès le novembre 1830. Toute lettre non distribuable devait lui être réexpédiée pour y être ouverte et son expéditeur prévenu de ce qu’il pouvait la retirer. Mais en 1837, on stipulait que toute lettre tombée au rebut devait être renvoyée par la voie des déboursés, à son expéditeur. Cette prescription aurait été abrogée le 1er mars 1863 et remise en vigueur le 1er juin 1867. Le bureau des rebuts a utilisé différents cachets date. Lorsque -86 l’ouverture d’une lettre permettait de retrouver son auteur, cette lettre lui était renvoyée dans une enveloppe spéciale du bureau des rebuts qui y apposait son cachet à date sur la suscription. Cette façon de procéder est toujours en usage. Le nombre des enveloppes du bureau des rebuts est vaste, elles portent le numéro administratif 295 que l’on trouve depuis 1883. Au début, ces enveloppes étaient au format 134 x 95 mm. et vers 1879 leur taille fut portée à 17 x 12 cm.

Les lettres retournées à leur auteur devaient être placées sous enveloppes portant l’indication du motif de la non-distribution. Elles devaient, s’il y avait lieu, être taxées au bureau général des rebuts et ne pouvaient être frappées d’aucune autre taxe par les bureaux des postes belges. Les destinataires pouvaient refuser les envois au moment où ils leur étaient présentés, mais avant d’avoir pris connaissance du contenu ou de les avoir décachetés.

Les échantillons, journaux et imprimés qui n’avaient pu, pour une cause quelconque, être remis au destinataire, devaient être renvoyés au bureau d’origine, à l’effet d’être rendu à l’expéditeur s’il était connu. D’après les plaintes reçues en décembre 1911, cette obligation n’était pas toujours observée. Les agents avaient même retenu des échantillons et autres objets de minime valeur, portant l’adresse du destinataire. Aucun objet de correspondance ne pouvait être repris de la main la main s’il avait été accepté par la personne à qui il était destiné.

RÉCIPISSÉ

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Ecrit par lequel on reconnaît avoir reçu des papiers, des pièces.

L’administration remet un récépissé au déposant d’un envoi enregistré.

RÉCIPISSÉ DE TÉLÉPHONE

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Voir à TELEPHONE (timbres)

RECOMMANDÉ

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Envoi enregistré.

Les lettres recommandées pouvaient contenir des valeurs papier de toutes espèces. Il était permis également d’y insérer des pièces de monnaie, la condition qu’elles aient été assujetties intérieurement. L’administration conseillait de mettre sous enveloppe et de cacheter les lettres recommandées renfermant des valeurs quelconques. Le destinataire d’un envoi recommandé pouvait demander à n’en prendre livraison qu’au bureau de poste après vérification en présence de témoins amenés par lui. Cette vérification n’avait lieu qu’après décharge donnée de l’envoi, sans que les agents des postes puissent en résulter de responsabilité pour l’administration.

Les objets passibles de droits de douane ne pouvaient, en 1921, être transportés par la poste. En suite d’un accord avec l’office de France, il fut dérogé à cette règle pour les lettres recommandées à destination de ce pays, la condition qu’elles soient revêtues d’une étiquette spéciale de couleur verte, portant la mention “A soumettre la douane”. Il appartenait aux expéditeurs de se procurer ces étiquettes auprès des douanes françaises, sans intervention aucune des bureaux de poste belges. Par après, ces étiquettes étaient délivrées dans certains bureaux belges des postes.

RECOMMANDÉ (étiquette)

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Etiquettes permettant d’identifier les envois enregistrés grâce à un numéro d’ordre. Elles furent créées en juillet 1882 en remplacement du cachet oblong encadré. Il en existe de nombreux types souvent bicolores.

RECOUVREMENT

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Perception de deniers qui sont dus et les diligences qui se font pour les recouvrer. Recevoir le paiement d’une somme due.

Voir REMBOURSEMENT.

RECTO

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La 1ère page d’un feuillet par opposition au verso.

L’impression de timbres recto-verso est dite de ceux qui sont passés 2 fois dans la machine à imprimer. Ce sont des curiosités assez rares.

REÇU

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Quittance sous seing privé par laquelle on reconnait avoir reçu une somme ou quelque chose.

RE-ENTRY

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Terme anglais employé en philatélie pour désigner un défaut d’impression dû au report mal effacé et qui donne une image plus ou moins doublée.

REFUSÉ

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Ne pas accepter ce qui est offert.

Les destinataires pouvaient refuser les envois taxés au moment où ils leurs étaient présentés, mais avant d’avoir pris connaissance du contenu ou de les avoir décachetés. Aucun objet de correspondance ne pouvait être repris de la main la main s’il a été accepté par la personne à qui il était destiné.

REFUSÉ POUR LA TAXE

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Petite étiquette gommée et dentelée à impression bleue (bilingue).

RÉIMPRESSION

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Tirage fait sur la planche lorsqu’un timbre n’est plus en cours. Nouveau tirage de timbres hors cours fait au moyen des planches originales et dont le papier, la couleur et s’il a lieu, la dentelure ressemblent le plus possible à ceux des timbres primitifs. Elle doit être ordonnée et contrôlée par une autorité officielle.

RELAIS (de poste)

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Lieu où l’on met des chevaux frais postés à ces endroits de la route. Les relais de chevaux le long des grandes routes placés de distance en distance pour le service des dépêches et des voyageurs (environ 15 Km.)

En 1830, il y avait 110 relais de poste dont huit sur le territoire à céder la Hollande en exécution du traité du 15 novembre 1833.

RELAIS (bureaux)

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Bureaux secondaires établis dans les villages assez éloignés du bureau de distribution, d’où les facteurs ruraux venaient et où ils étaient relayés par un autre facteur rural depuis janvier 1881.

RELAIS (dépôts)

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Création de dépôt-relais – 12 janvier 1881

Il est créé, dans les localités desservies par des facteurs ruraux placés en relais, des bureaux de dépôt de poste qui prirent la dénomination de bureaux de dépôt-relais.

Les agents des dépôts-relais devaient s’acquitter personnellement de leurs fonctions. Ils avaient toutefois la faculté de se faire seconder, sous leur responsabilité et à leur frais, par une personne choisie, autant que possible dans leur famille…

Les agents de dépôt étaient chargés :

  1. de la vente des timbres-poste et timbres-télégraphe, cartes postales, enveloppes timbrées, etc…
  2. de la réception des lettres assurées et des lettres et objets recommandés
  3. du service des mandats
  4. du service des abonnements aux journaux
  5. du service de la Caisse Générale d’Epargne et de Retraite
  6. du service (dépôt) des effets de commerce et des quittances en recouvrement.

L’agent d’un dépôt-relais devait fournir à ses frais un local convenablement situé et disposé pour le service. La place réservée au travail de bureau devait être séparée par une cloison de la place affectée au public. Il n’était pas alloué de frais de loyer ni de régie aux agents de dépôts-relais. Toutefois, lors de leur admission, ils recevaient une somme de 25.- à titre de frais de première installation. Le mobilier du dépôt se composait d’une table de travail, d’un tabouret et d’une boîte à lettres placée à l’intérieur du local. Ce mobilier, de même que l’outillage du dépôt (timbres, cachets, balance, etc.) étaient fournis gratuitement par l’Administration.

Un premier approvisionnement de timbres-poste et timbres-télégraphe, etc. leur était fourni, jusqu’à concurrence de 50.-, contre paiement immédiat de cette somme. Au besoin, un crédit pouvait leur être accordé, pendant mois, pour se libérer de cette avance.

Pour la jouissance du jour de repos mensuel auquel l’agent du dépôt-relais avait droit en sa qualité de facteur, la demande devait être faite au chef immédiat, au moins 24 heures d’avance.

Le remplaçant était, autant que possible, un facteur titulaire du bureau d’attache. En cas d’absence par suite d’éventualités impérieuses et imprévues, le facteur, agent de dépôt-relais, devait se faire remplacer provisoirement sous sa responsabilité, par une personne agréée de l’autorité communale et il informait immédiatement son percepteur du fait et des motifs qui y avaient donné lieu.

RELIEF

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Impression en saillie que l’on trouve sur certains timbres anciens. Le timbre imprimé sur les premières enveloppes belges a été imprimé en relief.

RÉPARÉ

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Timbre de second choix qui a été restauré et dont il faut se méfier car certaines réparations sont difficilement décelables à l’œil nu.

REPIQUÉ

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Un timbre repiqué est un timbre dont on a refait la dentelure et doit être considéré comme réparé.

REPORT

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Transporter, placer dans un autre lieu.

Les marques de report se rencontrent sur des timbres en taille douce lorsque la feuille a bougé à l’impression.

RETOUCHE

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Endroit que l’on a redessiné parce qu’il était défectueux. Se rencontre sur les tirages en taille-douce.

Timbre dont le cliché été regravé en partie et qui laisse des traces que l’on appelle “variétés”.

RETOUR

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Renvoyer en un lieu où l’on a déjà été. Les documents retournés sont envoyés au bureau des Rebuts qui les retourne à l’expéditeur s’il est connu.

Le cachet “RETOUR A LA GRIFFE” aurait été remplacé par un cachet bilingue “RETOUR A L’ENVOYEUR/TERUG AAN AFZENDER” entre 1896 et 1898.

REVOLVER

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Petite arme à feu qui se tient d’une seule main.

En vue d’éviter les accidents occasionnés par les révolvers de service dans les bureaux de poste en cas de chute d’un révolver chargé, toutes les armes en service devaient, depuis janvier 1906, être pourvues d’un levier de sûreté et elles devaient être chargées, pour le premier coup à tirer, au moyen de cartouche en blanc (sans projectile). Les facteurs devaient utiliser les mêmes cartouches à blanc pour s’exercer, sans danger, au maniement de l’arme et se familiariser avec elle avec la détonation et le recul. 25 cartouches à blanc pouvaient être délivrées annuellement par révolver.

REVUE

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Titre d’écrit périodique.

Il existe un très grand nombre de revues philatéliques de par le monde. Nous signalerons la “REVUE DU TIMBRE”, journal philatélique mensuel depuis 35 ans et qui se dit le plus grand mensuel philatélique belge d’expression française, le plus objectif, le plus varié et le plus illustré. Il est publié par le SALM PHILA CLUB de 6690 Vielsalm; et “LA REVUE POSTALE”, trimestriel qui paraît depuis 1895 et actuellement bien illustré en couleur. Il en a des quantités d’autres.

ROLL OF DISTINGUISHED PHILATELISTS (R.D.P.)

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Fut instauré en 1920 lors du Congrès Philatélique Britannique. Est considéré comme la distinction la plus haute décernée à un philatéliste. Cet honneur échut à quelques grands noms de la philatélie belge : MM. Hanciau, de Smeth, de Cock, Corbisier de Meaultsart, Delapierre, Crustin, Braunstein et Plancquaert. Le dernier en date est le Docteur Jacques Stibbe, bien connu.

ROUE AILÉE

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Sigle des chemins de fer belges. Surcharge apposée avec la mention : “CHEMIN DE FER/SPOORWEGEN” en violet sur des timbres-poste de 1912 pour palier, en 1915 au manque de timbres de chemin de fer en Belgique non occupée. Il existe de très nombreuses fausses surcharges dites parfois 2e tirage (48/57)

ROULEAU (de timbres)

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Chose enroulée sur elle-même de manière à représenter un cylindre.

A titre d’essai, le 10 avril 1911, la perception de Bruxelles fut approvisionnée de rouleaux de timbres-poste de 5, 10, 20, 25 et 35 centimes pour la vente au public. Les rouleaux 5 et à 10 centimes contenaient 600 ou 1.200 figurines, les autres 300 timbres. Des maisons de commerce, des établissements financiers ou industriels, etc.. faisaient usage des machines automatiques pour l’apposition des timbres d’affranchissement sur les correspondances à expédier par la poste. C’est en vue de l’emploi de ces machines que la perception de Bruxelles avait été approvisionnée de timbres disposés en rouleaux. Par extension à cette mesure il fut décidé le 24 juin 1911 de mettre en vente des rouleaux de timbres de 1, 2 et 50 centimes, et d’approvisionner directement les bureaux d’Anvers 1 et de Charleroi 1 des huit catégories de valeur. Les rouleaux de 1.200 figurines ne furent plus vendus au public, ils servirent exclusivement à alimenter les distributeurs automatiques installés dans quelques bureaux.

Ces timbres sont difficiles à déceler et certaines valeurs sont de réelles raretés sur les émissions de 1905 et de 1912 (Grosse barbe et Pellens).

En 1954, l’Administration reprit la fabrication de timbres-poste en rouleaux qui avait été suspendue en 1914.

ROULETTE (annulation)

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Instrument de fer muni d’une petite roue.

Les 1ers timbres PREOBLITERES l’étaient avec une roulette qui oblitérait une rangée de timbres. Le cachet “roulette” qui servait à annuler des documents postaux a aussi été en usage pour annuler des documents qui n’avaient pas été oblitérés.

RUE INCONNUE

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Cachet oblong qui ne demande pas d’explication. Souvent bilingue.

RURALE (poste)

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Qui appartient à la campagne.

Dès le 1er septembre 1836 Il fut établi, sur des routes déterminées par le Ministre des Finances, des services de transport des dépêches en malle poste à 2 colliers marchant train d’estafette. Elles devaient parcourir la distance de chaque poste en 30 minutes au plus, y compris le temps de relayer.

L’emploi de messagers-piéton fut supprimé le 12 avril 1853.

En mai 1865, on considérait qu’il était utile pour la marche régulière des services affluents, de pourvoir les conducteurs de cornets poste destinés à faire garer les voitures qui se trouvaient sur leur route. Les conducteurs de malles-poste furent pourvus par les soins du comité de la masse, de cornets de poste anche métallique, conforme au modèle qui était adopté. La délivrance de ces instruments se faisait sur la demande des maîtres de poste, au prix de 6.- par cornet.

En 1845, la poste aux chevaux utilisait 126 relais, 316 postillons, 83 monteurs, 960 chevaux de trait et 154 bidets.

En 1861, 63 relais de poste furent démontés, 23 autres furent supprimés.

En 1879, on avait abrogé les lois relatives la poste aux chevaux. En 1886, on créa de nombreux bureaux de poste dans les localités rurales en raison du transport gratuit des dépêches postales par les chemins de fer vicinaux.

RURALE (boîte)

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Les marques de boîtes rurales dites également “cachets littera” étaient constituées par une ou plusieurs lettres encadrées, suspendues à chaque boîte rurale. Le facteur rural devait apposer l’empreinte sur chaque pli extrait de la boîte ainsi que sur les plis recueillis la main en cours de tournée. Il y avait 3.411 boîtes rurales en 1875 et 4.757 en 1900.