Glossaire philatélique - T

Les définitions ci-dessous sont basées sur des anciens bulletins du Cercle Philatélique Paul de Smeth, datant des années 1985-1990. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact si vous trouvez une erreur ou une approximation dans les définitions proposées.

TABS

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Mot anglais (?) désignant une petite bandelette attenante au timbre et portant une certaine inscription. Les timbres avec “tabs” doivent être conservés indemnes. Plusieurs timbres israéliens sont avec “tabs”.

TAILLE-DOUCE

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Gravure sue une plaque métallique sur laquelle on trace avec un burin, le dessin. Les anciens timbres étaient souvent gravés en taille-douce. Ce procédé est encore employé de nos jours, seul ou en combinaison avec l’héliogravure. Nos “épaulettes” et nos “médaillons” étaient gravés en taille-douce, comme les “Roi Albert casqué”.

TARIF POSTAL

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Tableau qui marque le prix que l’on doit payer pour certaines choses.

Les tarifs postaux sont actuellement fort variables; ils ont été stables jusqu’en 1914. L’administration publie aussi souvent que nécessaire de nouveaux tarifs postaux.

TAXE

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Imposition.

L’inscription sur les correspondances de taxes à percevoir auprès des destinataires, se faisait en 1882, avec peu de soins. Les chiffres indicatifs de ces taxes étaient fréquemment tracés au crayon bleu ou rouge, en caractères de types différents et difficiles lire. Il en résultait des erreurs préjudiciables soit au public, soit au trésor; ces taxes devaient être inscrites en chiffres arabes, tracés en noir et parfaitement lisibles.

Le Congrès de l’U.P.U. Madrid, en 1921, modifié la taxation des objets insuffisamment affranchis qui étaient passibles d’une taxe double du montant de l’insuffisance.

Pour les lettres ne dépassant pas le poids du port simple et les cartes postales non affranchies, les taxes à percevoir en Belgique furent respectivement fixées 1 F. et à 60 centimes. Ces taxes ne s’appliquaient pas aux envois en provenance de pays pour lesquels existaient des taxes réduites : les pays limitrophes et le Congo belge; en l’espèce il suffisait de percevoir le double manquant.

Le minimum de taxe à percevoir pour les correspondances insuffisamment affranchies reçues de l’étranger et de la colonie du Congo belge, était fixé 30 centimes.

TAXE ANNULÉE

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Cachet apposé sur le courrier indûment taxé. Existe en noir et en bleu et en marque bilingue.

TAXE (timbres-)

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Timbre indiquant le port payer par le destinataire pour un envoi postal non ou insuffisamment affranchi.

TAXE RECTIFIÉE

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Cachet bilingue sur deux lignes qui se rencontre sur du courrier qui a été erronément taxé.

TEINTÉ (papier)

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Couleur de fond imprimée avant l’impression du timbre.

Des timbres-poste de l’émission de 1884 à effigie royale, étaient imprimés en typographie sur aplat de couleur (n°46/52)

TÉLÉGRAMME DIFFÉRÉ

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En juin 1911, il fut créé, en service intérieur belge, une catégorie de télégrammes dits “différés” auxquels il n’était donné cours qu’en dehors des heures actives du trafic ordinaire, leur transmission et leur remise au destinataire pouvant être retardées autant que l’exigeait le service de la correspondance télégraphique à tarif plein.

Leur tarif était de 30 centimes jusqu’à quinze mots, au-delà, 10 centimes en sus par série de 10 mots. Les télégrammes différés n’étaient admis qu’entre des bureaux télégraphiques importants.

TÉLÉGRAPHE

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Transmettre à grande distance et avec une très grande rapidité des dépêches quelconques, au moyen de signaux ayant une signification convenue.

La 1ère liaison par télégraphie électrique, établie le long du chemin de fer Bruxelles-Anvers, fut inaugurée le septembre 1846 : 3 bureaux étaient ouverts au public : Bruxelles, Malines et Anvers. En 185.1, nouveaux bureaux télégraphiques furent mis en exploitation Bruges, Gand, Liège, Mons, Ostende, Quiévrain et Verviers. C’est en 1859 que fut modifié complètement le tarif télégraphique qui fut unifié à une taxe de 1,50 par télégramme de 20 mots pour toutes les relations entre bureaux belges. En 1865, une nouvelle réduction des tarifs fut instaurée et la taxe des télégrammes ordinaires de 20 mots fut réduite 0,50.

Des timbres d’un modèle spécial furent imprimés pour le paiement des taxes des dépêches télégraphiques. Les timbres télégraphes, créés le juillet 1865, étaient subdivisés en timbres adhésifs de 0,50 et de 1 F et en timbres imprimés sur des formulaires-télégrammes de 0,50 seulement. Considérant que le public ne demandait plus à faire usage des formules timbrées servant à l’affranchissement et à la rédaction des dites dépêches, elles furent supprimées le août 1876. Toutefois, ce qui restait de l’approvisionnement de ces formules fut débité jusqu’à épuisement.

Base du tarif  – 10 Mars 1851

jusqu’à 75 km : 2.50 jusqu’à 20 mots / 5.- de 21 à 50 mots /  7,5 au-delà

de 76 à 200 km. : 5.- jusqu’à 20 mots / 10.- de 21 à 50 mots / 15.- au-delà

plus de 200 km. : 7,50 jusqu’à 20 mots / 15.- de 21 à 50 mots / 22,5 au-delà

Les dépêches de nuit sont soumises double taxe.

Art. 17 – Les dépêches qui présentent des ratures ou des renvois sont rendues à l’expéditeur pour être recopiées par lui-même.

Art. 18 – A cet effet les bureaux mettent la disposition du public tout ce qu’il faut pour écrire.

Art. 19 – Lorsqu’une dépêche est en destination d’une localité au-delà des lignes télégraphiques, l’expéditeur doit indiquer sur la dépêche le mode de transport, soit par la poste, par exprès ou par estafette.

Art. 27 – Afin d’éviter toute irrégularité provenant de la différence des heures, les horloges de tods les bureaux sont réglée d’après l’heure de la capitale.

Art. 55 – Les frais de transport des dépêches, en dehors des lignes télégraphiques, sont perçus au bureau de départ.

Art. 12 – Le public communique avec les télégraphistes au moyen d’un guichet.

Convention du 29 décembre 1853

entre la Belgique, l’Espagne, la France, la Sardaigne et la Suisse :

 … Les dépêches des particuliers ne peuvent pas être écrites en chiffres, elles seront rédigées, au choix de l’expéditeur, en anglais, français, italien, espagnol ou allemand. Provisoirement l’Espagne se réserve le droit de ne point accepter les dépêches rédigées en allemand.

Tarif 1ère zone :

1 à 100 km. : 1,50 jusqu’à 15 mots + 0,50 par 5 mots

100 à 250 km. : 3.- jusqu’à 15 mots + 1.- par 5 mots

250 à 450 km. : 4,50 jusqu’à 15 mots + 1,50 par 5 mots

450 à 700 km. : 6.- jusqu’à 15 mots + 2.- par 5 mots

700 à 1.000 km. : 7,50 jusqu’à 15 mots + 2,50 par 5 mots

Nombre de dépêches – 22 mai 1856

1852 : 9.807 / 1853 : 14.159 / 1854 : 16.719 / 1855 : 17.279 échangées entre bureaux belges.

Bureaux autorisés à recevoir les dépêches privées :

Bruxelles Nord et Midi, Vilvorde, Malines, Anvers (Station et Bourse), Termonde, Alost, Wetteren, Gand, Bruges, Ostende, Deynze, Courtray, Mouscron, Tournai, Louvain, Tirlemont, Landen, St-Trond, Hasselt, Ans, Liège, Pépinster, Spa, Verviers, Braine-le-Comte, Manage, Gosselies, Marchienne, Charleroi, Chatelineau, Tamines, Moustier, Floreffe, Namur, Jurbise, Ath, Leuze, Grammont, Mons, Jemappes, St-Ghislain, Quiévrain.

7 décembre 1862

A dater du 1er janvier 1863, la taxe de la dépêche simple de à 20 mots, sera fixée 1.- pour toutes les relations entre les bureaux télégraphiques du royaume. Au-dessus de 20 mots, cette taxe sera augmentée de 0,50 par chaque série de 10 mots ou fraction de série.

27 septembre 1865

La taxe du télégramme ordinaire, entre 2 points quelconques du territoire belge, est fixée 0,50 par série indivisible de 20 mots. Ce tarif n’est applicable qu’aux télégrammes affranchis au moyen de feuilles timbrées ou de timbres adhésifs et ne comportant aucune opération accessoire, ceux-ci resteront soumis au tarif de 1.- par 20 mots.

La taxe de 2.- par 20 mots sera appliquée aux télégrammes recommandés, qui jouiront de la priorité de transmission précédemment accordée aux télégrammes triple taxe ainsi qu’à ceux déposés après 9h. du soir pour être remis dès arrivée, pendant la nuit, avant l’heure réglementaire d’ouverture des bureaux.

Des timbres-télégraphe – 9 novembre 1865

L’arrêté du septembre 1865 subdivise les timbres télégraphiques en timbres adhésifs (de 0,50 et 1.-) et en timbres imprimés sur des formulestélégrammes de 0,50 seulement.

Participeront à l’avenir la vente des timbres-poste et des timbres et formules télégraphiques, les chefs de station de l’Etat.

31 décembre 1865

Les timbres-télégraphe auront un contour hexagonal. Les timbres à 0,50 seront de couleur noire et les timbres à 1.- seront de couleur verte. La date d’émission de ces timbres est fixée au janvier 1866.

Relation franco-belge – 30 novembre 1865

… Les dépêches télégraphiques qui seront adressées à un bureau situé sur la frontière franco-belge et dont le destinataire résiderait hors des limites de l’Etat dont le bureau relève, pourront être portées à domicile sur le territoire de l’autre Etat, par les voies et les moyens de ce bureau.

Bureau au centre de Bruxelles – 9 mai 1866

Des mesures sont prises pour ouvrir au public un bureau situé au centre de Bruxelles, rue des Eperonniers. Mon département a fait, dans cette rue, l’acquisition d’un immeuble destiné au service central des chemins de fer de l’Etat, et dont l’étage sera consacré la télégraphie.

Perceptions – 27 septembre 1869

Les bureaux télégraphiques désignés ci-après sont érigés en perception Bruxelles (Nord), Anvers (Bourse), Liège (Station), Charleroi, Namur, Mons, Gand (Station), Bruxelles (Midi), Louvain, Courtray, Verviers, Liège (Postes) Anvers (Station), Tournai, Gand (Bourse), Bruges, Ostende, Bruxelles (Luxembourg), Bruxelles (Ministère), Bruxelles (Palais législatif).

Taxes télégraphiques intérieures – 27 janvier 1880

0,50 jusqu’à 10 mots

0,10 en sus par série indivisible de 5 mots

Remise des télégrammes – 2 juillet 1880

Lorsque la porte n’est pas ouverte après coups de sonnette, le porteur chargé de la remise d’un télégramme, glisse un avis d’arrivée dans la boîte aux lettres ou sous la porte. Il arrive fréquemment que, pour des causes diverses, les avis d’arrivée laissés au domicile des destinataires s’égarent avant que ceux-ci aient pu en prendre connaissance et qu’ainsi des télégrammes restent en souffrance au bureau télégraphique.

Afin de remédier, autant que possible, à cet état de choses, les bureaux télégraphiques devront dorénavant faire représenter le lendemain, dans la matinée, les télégrammes de la veille qui n’auraient pas été retirés au bureau par les destinataires.

Cette seconde course devra se faire sans frais pour le public et pour l’Administration; à cet effet, les bureaux les combineront avec une autre à faire dans le même quartier.

Secret des correspondances télégr. – 30 mai 1881

Dans les localités où le service télégraphique n’est pas assuré exclusivement par des télégraphistes spéciaux, il importe que tous les agents qui participent à ce service se pénètrent des devoirs qui leur incombent sous le rapport de la discrétion.

Le secret des correspondances exige impérieusement que l’accès du local des appareils soit interdit, non seulement au public, mais encore aux agents de l’Administration qui ne sont pas appelés dans ce local par un motif de service.

Taxes télégraphiques internes – 28 décembre 1881

Télégrammes ordinaires 0,50 jusqu’à 15 mots, 0,10 en sus, par série indivisible de 5 mots, au-delà de 15 et jusqu’à 50 mots;

0,10, en sus, par série indivisible de 10 mots, au-delà des 50 premiers.

Le nombre des mots pour lesquels l’expéditeur peut payer la réponse n’est pas limité. S’il n’a pas indiqué de nombre de mots, la taxe perçue est celle d’un télégramme ordinaire de 15 mots (0,50). Quand il veut affranchir une réponse de plus de 15 mots, il désigne le nombre de mots après la mention . “Réponse payée” ou “R.P.” inscrite avec l’adresse. Ces indications sont comprises dans le nombre de mots taxés.

Nouveaux timbres à date – 6 mai 1882

L’Administration a adopté pour le télégraphe, des timbres à date en acier gravé et trempé, avec intérieur carré sans ressort. Ils seront fournis aux bureaux à mesure de la mise hors service des timbres existants.

Il sera délivré en même temps des séries de 44 blocs d’acier fondu comprenant les dates, les mois et le millésime. Ces blocs n’ont pas les mêmes dimensions que les caractères mobiles actuels, de sorte que les uns et les autres doivent servir respectivement pour le matériel auquel ils sont appropriés. Les bureaux qui emploieront simultanément les anciens et les nouveaux timbres auront soin de ne pas confondre les caractères. Les nouveaux blocs devront être placés dans l’ordre figuré ci-dessous :

26
Avril
82

On les laissera glisser au fond du creux, puis on renversera le timbre à plat sur une surface plane. On les amènera ensuite au niveau de l’exergue à l’aide d’une broche dont il faudra aussi faire usage pour l’extraire.

Tarif 2 juillet 1882

0,50 de un à quinze mots. 0,10 par série individuelle de 10 mots.

Création d’un timbre de 0,80 – 25 mars 1897

Un arrêté ministériel du 27 février écoulé a décrété création d’un timbre-télégraphe de la valeur de 0,80 de couleur noire et fixé au 1er avril prochain, la date de l’émission de ce timbre.

Idem de 0,10 avec récépissé – 15 avril 1897

Un arrêté royal du 3 mars 1897 décrété la création d’un timbre-télégraphe avec récépissé, destiné à constater la perception de la taxe spéciale de 0,10 que doivent acquitter les expéditeurs des télégrammes privés pour lesquels un reçu est délivré à leur demande.

Cette valeur qui sera utilisée à partir du ler mai prochain se compose de deux parties, à savoir :

  1. a) le timbre de 0,10 à apposer par les préposés sur le télégramme;
  2. b) le récépissé à remettre, dûment complété et timbré, à l’expéditeur ou à son délégué.

Il résulte de ce qui précède que les expéditeurs doivent être invités à payer en espèces la taxe spéciale pour obtention d’un reçu.

Les bureaux devront engager les expéditeurs qui ont l’habitude d’affranchir leurs télégrammes sans l’intervention des préposés aux guichets, à ne plus apposer en timbres ordinaires la taxe de 0,10 pour l’obtention d’un reçu.

Le timbre-récépissé ne pourra, EN AUCUN CAS, être vendu au public.

Depuis le 23 juin 1910 les télégrammes, sans exception, pourront être affranchis au moyen de timbres-poste. Ces télégrammes pouvaient être acheminés sans frais jusqu’au bureau de départ en ayant recours à l’un des moyens de transport suivants:

1° Dépôt dans les boîtes ad hoc, fixées aux voitures des tramways des grandes villes;

2° Dépôt dans les boîtes aux lettres fixées à certains trains de chemin de fer vicinaux;

3° Remise aux porteurs de télégrammes en course ou aux facteurs ruraux en tournée. Les télégrammes envoyés dans ces conditions devaient être mis sous enveloppe close, portant en caractères très apparents, la suscription “TELEGRAMME A TRANSMETTRE”.

L’administration des télégraphes a prescrit à ses bureaux d’utiliser, à partir du 15 décembre 1910 et après épuisement du stock de timbres-télégraphe en magasin, des timbres-poste pour l’affranchissement des correspondances télégraphiques et des procès-verbaux téléphoniques.

Les timbres-télégraphe sont supprimés et cesseront d’être utilisés pour l’affranchissement des correspondances télégraphiques à partir du 1er mars 1911. Le public pourra échanger, jusqu’au 31 août 1911 les valeurs télégraphiques contre des timbres-poste dans les bureaux de poste du royaume, sauf les agences.

TÉLÉPHONE

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Appareil permettant de transmettre la parole et les sons en général à grande distance.

Le 1er janvier 1891, furent émis des timbres-téléphone qui étaient employés pour payer les communications que les particuliers donnaient d’un bureau du téléphone. Ces timbres avaient une souche qui, seule, était remise au public. Il a 2 types de souches. Ils furent mis hors-cours le 11 juillet 1903.

Les premiers timbres-téléphones à 0,25, 0.50, 1 F. et 3 F étaient non dentelés, sauf entre le timbre et la souche, car ils furent émis en carnets (voir à ce mot).

Le service téléphonique officiel avait été inauguré à Bruxelles le 20 octobre 1884 et prit immédiatement une grande extension si bien qu’au moment de la mise en usage des timbres-téléphone il y avait déjà 22 bureaux ouverts au public. La raison prédominante de la création de ces timbres fut de contrôler le recouvrement des taxes des communications téléphoniques.

Différentes conventions conclues au début du XXe siècle donnèrent une telle extension au service téléphonique et auraient nécessité la création de tant de nouvelles valeurs, que l’Administration en décida la suppression. Les timbres-téléphone mis hors-cours furent réunis au dépôt de Malines. Les séries incomplètes furent détruites et les autres, vendues le 18 juin 1904 un négociant bruxellois.

TÊTE-BÊCHE

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Paire de timbres se composant d’un timbre qui est à l’envers par rapport à l’autre par suite d’une erreur de fabrication.

Des timbres au type “HOUYOUX” émis pour la confection de carnets furent imprimés tête-bêche (n° 256/257) volontairement pour la confection des dits carnets. Par contre, en France, par exemple, la première série émise en 1849 été imprimée avec des exemplaires en tête-bêche. Ils sont très rares.

A part les erreurs, des tête-bêche furent imprimés pour la confection de carnets de valeurs différentes depuis une soixantaine d’années. Le pliage des feuilles destinées aux carnets était facilité par l’emploi de planches d’impression présentant une partie des figurines renversées par rapport à l’autre. Comme vers 1925 quelques-unes de ces feuilles tombèrent, non découpées, entre les mains de certains marchands, ceux-ci vendirent très cher les paires dans lesquelles l’un des timbres se présentait à l’envers par rapport à son voisin. Afin d’enrayer cette nouvelle exploitation des collectionneurs, l’administration décida de vendre au public, à la valeur faciale, les feuilles de l’espèce. On recherche non seulement les paires où les deux timbres sont contigus, mais aussi celles où ils sont séparés par cette marge blanche dite “interpanneau”. (Balasse)

TÊTE NOIRE / TÊTE ROUGE

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Désignation des 2 premiers timbres luxembourgeois à l’effigie du Grand-Duc Guillaume, émis le 10.09.1852.

Ils furent mis en vente avant la promulgation de la loi du 30 novembre 1852 autorisant leur émission. En effet, on connaîtrait des plis affranchis au moyen de ces timbres, oblitérés à une date antérieure la promulgation de la dite loi. (15.9.52 ?)

THÉMATIQUE

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Réunion de timbres illustrés d’un même thème.

TIMBRAGE DES CORRESPONDANCES

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Sauf en cas de fausse direction, le timbrage des correspondances à l’arrivée fut supprimé le 10 mars 1921.

TIMBRE INSUFFISANT

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Inscription manuscrite ou cachet à main encadré ou non que l’on trouve sur des plis insuffisamment affranchis dès 1849. En décembre 1851, un cachet encadré frappé en bleu (à Bruxelles), en vert (d’ambulant) ou en rouge.

TIMBRE-POSTE

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“Le timbre-poste est un papier monnaie créé, fabriqué et émis par l’Etat. Le timbre-poste porte l’indication de sa valeur (faciale); il est vendu et reçu au pair par l’administration des postes, il ne peut servir légalement qu’à acquitter par avance la taxe postale de la lettre sur laquelle il est apposé… Les timbres-poste sont de petites Images gravées, imprimées en noir sur papier de couleur ou en couleur sur du papier blanc, de forme et de grandeur diverses, gommés au revers…” (Natalis RONDOT 1862).

En usage depuis 1840 en Grande-Bretagne où ils furent imaginés par J. Chalmers, de Dundee, en 1834. Ils ne furent adoptés en Belgique que le 1er juillet 1849, cette époque on les nommait aussi “estampilles”.

Le 17 juin 1849, on annonçait la création des timbres-poste à 10 et à 20 centimes pour l’affranchissement des lettres. Ces timbres étaient à l’effigie du Roi Léopold Ier et portaient en toutes lettres le mot “POSTES” et l’indication de leur valeur, qui était également reproduite en chiffres. Le 26 juin 1850, l’administration rappelait la nécessité de tenir la main à ce que les timbres soient toujours annulés avec le plus grand soin, et de manière à en rendre le réemploi absolument impossible… l’inobservance de ceci pouvait provoquer des actes frauduleux de la plus haute gravité. L’administration avait l’œil ouvert, et si elle parvenait découvrir les coupables elle agissait sans aucune considération.

Le 10 août 1850, l’administration informait qu’à l’avenir, les timbres-poste à 0,10 et à 0,20 seraient du même type que ceux à 0,40 avec portrait du Roi en médaillon, portant en toutes lettres le mot “POSTES” et l’indication de la valeur qui se trouvait reproduite en chiffres aux angles supérieurs du timbre. Ces timbres furent prélevés sur un même coin original et il n’existait plus de différence que dans l’indication de leur valeur qui fut ajoutée aux coins de reproduction pour chaque espèce de timbre. C’est le 25 septembre 1865 que fut annoncée la création d’un nouveau type de timbre-poste. Les timbres de 0,10 et au-dessus, devaient être l’effigie du Roi (Léopold Ier), les timbres-poste d’une valeur inférieure à 0,10 étaient aux armes du royaume. Les timbres-poste de création antérieure purent être employés jusqu’au 1er juillet 1866. Ceux qui restaient en circulation à cette date furent échangés dans les bureaux de poste contre des timbres-poste au nouveau type pendant un délai de mois. Ils cessèrent d’être valables à l’expiration de ce délai.

En mai 1874, il était signalé que le gommage des timbres-poste laissait à désirer et avait donné lieu à de nombreuses plaintes; il fut prescrit aux comptables de vérifier très soigneusement si les feuilles de timbres-poste qu’ils avaient en magasin, étaient toutes suffisamment gommées et de renvoyer celles qui présentaient réellement quelques défectuosités sous ce rapport. En juillet 1881, l’administration crût utile de prévenir ses agents contre une fraude consistant à faire usage de timbres-poste formés par la juxtaposition de fragments de timbres dont on avait détaché les parties oblitérées. Il y avait indice certain de fraude lorsque les parties juxtaposées d’un timbre ne se rapportaient pas parfaitement entre elles. Il importait pour prévenir la fraude que l’empreinte du timbre à date recouvre autant que possible la figurine et que l’on s’abstienne d’annuler au moyen d’une seule empreinte deux timbres adjacents.

Les timbres-poste à 0,02 imprimés en rouge-brun qui furent fournis depuis le 1er août 1894, ne purent être mis en vente qu’après épuisement de l’approvisionnement des timbres de même valeur de couleur orange. Le 22 juillet 1896 il était prescrit d’employer de préférence les timbres-poste sans légende dominicale, pour représenter les taxes sur les documents de service et sur les valeurs à encaisser, les versements sur les bulletins d’épargne et l’appoint des bons de poste.

Le personnel des postes avait été averti des graves inconvénients auxquels il s’exposait en collectionnant des timbres-poste. Les collectionneurs étaient particulièrement soupçonnés lorsque des correspondances étaient spoliées des timbres-poste qu’elles portaient. L’expérience prouvait, du reste, qu’ils ne savaient pas toujours résister la tentation de retenir les timbres plus ou moins rares, qui leur passaient par les mains. Il en était même qui s’oubliaient jusqu’à supprimer des envois pour s’en approprier les timbres. Un agent avait été révoqué pour une faute de ce genre. L’administration défendait formellement de faire l’objet d’un trafic quelconque de timbres-poste et prévenait que toute contravention à cette défense était sévèrement réprimée. Les facteurs distributeurs furent avertis que celui d’entre eux qui aurait été convaincu d’avoir recueilli ou sollicité des timbres-poste en cours de tournée pouvait être, pour ce seul motif, écarté du service de la distribution.

En juin 1911, l’administration signalait que les tribunaux avaient condamné récemment à l’emprisonnement et à l’amende, un individu qui s’était procuré des timbres-poste contrefaits et en avait fait usage. Les figurines contrefaites (imitation du timbre-poste n° 74, le 0,10 grosse barbe) se distinguent par les signes suivants :

ENCADREMENT : les blancs des lettres formant les mots “BELGIQUE-BELGIE” sont plus larges, les 3e, 4e et 6e feuilles, face au nez sont plus éloignées du cadre.

FIGURE : les cheveux sur le haut du front sont moins accentués; l’œil semble moins ouvert; le nez est plus gros, la moustache est plus blanche et la ligne de la bouche moins fine d’ailleurs, elle n’a pas la courbe voulue; la barbe sous la bouche présente des stries qui n’existent pas dans le timbre véritable, les favoris sont plus blancs.

TUNIQUE : les lignes pointillées sont au nombre de ou 7 au lieu de 10.

ENSEMBLE : la ressemblance laisse à désirer, le manque de finesse est flagrant; la couleur est beaucoup plus foncée. (L’auteur signale n’avoir jamais rencontré ces faux timbres qui ne sont pas connus des spécialistes)

TIMBRES CHEMIN DE FER / TIMBRES DE FACTAGE

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En 1865, les journaux réclamaient déjà l’émission de timbres de factage, pour l’affranchissement de petits paquets par chemin de fer. Ces timbres ont été promis à diverses reprises; il appartenait au Ministre, M. SAINCTELETTE, de donner satisfaction, en 1879, aux vœux du public.

Comme moyen de contrôle pour l’administration, cette création est parfaite : c’est en vain que l’on cherche les avantages qu’en retire le public.

Voici un extrait de l’arrêté :

Art. 1er. Les colis du poids de 5 K° et moins sont taxés, sur les chemins de fer de l’Etat, aux prix uniformes de 80 centimes ou de 50 centimes selon qu’ils sont acceptés, transportés et remis à domicile aux conditions du tarif n°1 (express) ou du tarif n°2 (grande vitesse). Ces taxes sont appliquées colis par colis.

Art. 2. La taxe supplémentaire à payer en cas de déclaration de valeur, d’après laquelle l’expéditeur entend être indemnisé pour la perte ou l’avarie de sa marchandise, est réduite 10 centimes lorsque cette valeur n’excède pas 200 francs.

Art. 3. La taxe supplémentaire à payer pour les colis à remettre à domicile contre remboursement est réduite 20 centimes lorsque le montant de ce remboursement n’excède pas 200 francs.

Art. 4. Chaque colis doit être accompagné d’un bulletin d’expédition du modèle prescrit par l’administration.

Art. 5. L’affranchissement est obligatoire pour les taxes dont il s’agit aux articles 1er, 2 et 3 du présent arrêté. L’affranchissement aura lieu par le paiement du prix au bureau de départ, soit par l’application sur le bulletin d’expédition de timbres d’affranchissement.

Art. 6. Il sera créé des timbres d’affranchissement de 10, 20, 50 et 80 centimes. Ils seront mis en vente dans toutes les stations des chemins de fer de .l’Etat.

Art. 7. Les colis non affranchis ou non accompagnés d’un bulletin d’expédition sont taxés aux prix et conditions des tarifs en vigueur pour les colis du poids de à 10 K°. Il en est de même des colis pour lesquels il est fait une déclaration de valeur supérieure 200 francs ou qui sont grevés d’un remboursement de plus de 200 francs…

Art. 9. Le présent arrêté sera mis en vigueur le 1er mai 1879.

Graveur : Ch. WIENER Imprimeur : GOUWELOOS frères de Bruxelles

Ces timbres ne sont pas imprimés dans les ateliers du gouvernement. C’est le graveur qui se charge de leur impression, en fournissant, suivant contrat, les timbres nécessaires à l’Etat.

Emission du 1er mai 1879 : 0,10 : brun-rouge / 0,20 : bleu / 0,50 : carmin / 0,80 : jaune

Une erreur commise par le graveur nous donne le timbre de 0,20 écrit avec le VINGTS, s final. Il n’en aurait existé que quelques feuilles !

Deux timbres complémentaires furent émis, l’un 0,25 (vert) le 1er août 1881 et l’autre 1 F. (gris) le 1er février 1882.

De très nombreuses autres séries furent émises par la suite.

En novembre 1891, il fut constaté que certains expéditeurs avaient essayé de réemployer des timbres “chemin de fer” qui avaient déjà servi, après avoir fait disparaître les traces d’oblitération au moyen d’un procédé chimique.

Pour réagir contre cet abus :

1° L’oblitération des timbres au départ devait se faire d’une manière parfaite au moyen d’encre grasse;

2° Avant la remise des bulletins aux agents chargés de la livraison à domicile, le bureau d’arrivée écornera chacun de ces documents de manière à enlever en même temps un coin du timbre adhésif. Si l’affranchissement comportait l’emploi de plusieurs timbres, le bulletin devait être plié de façon à faire passer le pli par le milieu des timbres supplémentaires dont on enlevait une parcelle quelconque. Ces opérations devaient se faire la main.

En février 1902, les timbres “chemin de fer” furent imprimés à l’aide d’encres fugitives qui ne résistaient pas à un lavage, de sorte que l’empreinte de l’encre indélébile dont il était fait usage pour annuler ces timbres constituait une garantie suffisante contre le remploi. En conséquence il n’y eut plus lieu de lacérer les timbres “chemin de fer”.

TIMBRES (carnet de)

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Voir CARNET

TIMBRES (découpés d’Entiers Postaux)

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Ils étaient sans valeur postale avant le 1er mai 1930 et pourtant on trouve d’assez nombreuses pièces ayant été transmises régulièrement avec des découpes comme affranchissement, sans doute par négligence !

TIMBRE POUR EXPRÈS

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Beaucoup de pays firent paraître des timbres spéciaux pour ces envois.

TIMBRE DE GUERRE

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Timbres-poste surchargés ou émis spécialement pour un usage provoqué par la situation du moment. En Belgique on n’en connaît pas. Dans plusieurs pays il en fut mis en circulation, tel en France avec la mention F.M. dès 1914. Signalons la vignette émise par le ministre de la guerre des Pays-Bas.

TIMBRES POUR JOURNAUX

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De 1928 à 1931, des timbres chemin de fer furent surchargés “JOURNAUX/ DAGBLADEN avec ou sans millésime.

TIMBRES POUR MANDATS

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En 1884, les Pays-Bas émirent sept timbres spéciaux destinés à être collés sur les mandats postes.

Le Grand-Duché de Luxembourg émis de 1877 à 1882 des enveloppes pour recouvrement, autrement dit “mandat d’encaissement”, timbrées 0,30. Il y a plusieurs types de ces enveloppes “mandat”.

TIMBRES POUR MILITAIRES

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Entre 1967 et 1974 il fut émis 5 timbres-poste avec un “M” dans un ovale.

TIMBRE PRÉOBLITÉRÉ

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Les journaux et les imprimés affranchis au moyen de timbres-poste oblitérés à l’avance devaient être déposés au guichet, par quantité de 1.000 au moins, soit au bureau dont le nom était indiqué par la marque oblitérante, soit au bureau de poste situé dans la même agglomération que le premier.

En décembre 1913, il avait été constaté à diverses reprises que, contrairement aux prescriptions des envois trouvés la boîte munis de tels timbres avaient été considérés comme régulièrement affranchis, alors qu’ils auraient dû être taxés ou restitués aux envoyeurs. En vue de déjouer les fraudes, il importait que les dispositions précitées fussent strictement observées. Les timbres-poste préoblitérés ne pouvaient pas être utilisés pour l’affranchissement des journaux et des imprimés à destination de l’étranger.

TIMBRE POUR RECOMMANDÉ

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La Colombie britannique émis en 1865 des timbres spéciaux à cet usage.

TIMBRER

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Apposer sur une lettre une marque qui indique de quel bureau de poste elle est partie ou qui fait connaître soit le jour du départ, soit celui d’arrivée.

Affranchir une lettre.

En 1882 on se plaignait déjà de ce que les indications du timbre à date étaient incomplètes, empâtées ou illisibles. L’oblitération des timbres-poste laissait souvent à désirer par suite de ce que les – 103 empreintes du timbre à date n’étaient pas appliquées en plein sur la figurine; elles étaient souvent peu apparentes ou que 2 timbres-poste juxtaposés avaient été annulés d’un seul coup. L’encrassement des timbres date, ainsi que la surabondance d’encre sur les tampons amenaient l’empâtement des empreintes. Celles-ci, au contraire, devenaient illisibles lorsque le tampon était trop sec, soit qu’on ait négligé de renouveler l’encre aussi souvent qu’il le fallait ou qu’on ait laissé se dessécher et former une croûte sur le drap, soit qu’on ait appliqué plusieurs empreintes au moyen d’une seule prise d’encre. L’application nette et ferme du timbre à date, sur les estampilles d’affranchissement, constituait pour l’Administration, la meilleure garantie contre le remploi frauduleux et le public lui-même avait un très grand intérêt à ce que l’empreinte fut toujours parfaitement lisible. Aussi, était-il prescrit d’apposer une seconde empreinte à côté de la première. Une amende de 0,05 par timbre (timbrage) imparfait était strictement appliquée.

TIRAGE

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Mettre les feuilles sous presse pour les imprimer.

Les tirages des timbres sont très divers. Ils varient de quelques milliers à plusieurs millions et influent souvent sur la valeur des timbres. Il est presque toujours communiqué par l’administration. Certains timbres n’ont qu’un tirage unique et d’autres plus de 10.

TOUR & TAXIS

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Célèbre famille de maîtres des Postes dont le réseau couvrait une grande partie de l’Europe dès le XVe siècle.

C’est en 1867 que se termina ce genre de poste, qui fut repris par la Prusse.

En 1501, Philippe-Le-Beau éleva François de Taxis la dignité de capitaine Grand-Maître des Postes et dès 1505 ce dernier organisa un service postal régulier entre les Pays-Bas autrichiens, l’Empire germanique, la France, l’Italie et l’Espagne. En 1615, la famille de Taxis obtient l’hérédité de la Grande Maîtrise des Postes. A part différentes interruptions, cette famille conserva ce privilège jusqu’en 1815. Enfin de 1815 à 1830, les services postaux étaient placés sous l’autorité des Gouverneurs de province qui étaient subordonnés au Maître des Postes Général des Pays Bas (Notice du Musée des Postes et Télécommunications).

A l’occasion du congrès de l’U.P.U. de Bruxelles en 1952, l’administration des postes belges émis une série de douze timbres représentant les Grands-Maîtres des postes de la famille La Tour et Taxis. (880/891)

TRAM

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Déjà au siècle dernier, en 1883, certains tramways et omnibus étaient équipés d’une boîte aux lettres qui était accrochée à l’avant des motrices. On pouvait y déposer le courrier ordinaire et par exprès.

Le 22 juin 1919, des voitures de tramway, circulant dans l’agglomération bruxelloise, furent, nouveau, pourvues de boîtes destinées au dépôt des correspondances exprès. Les télégrammes privés n’y étalent pas admis par suite des formalités auxquelles l’acceptation de ces dernières correspondances donnaient lieu en cette période.

Entre novembre 1926 et le avril 1929, une surtaxe de 0,30 fut imposée et une griffe “TRAM” était frappée sur ces plis. Il en plusieurs types encadrés ou non.

TRIANGLE DU CAP

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Timbres de cette forme émis en 1852 par la colonie britannique du Cap de Bonne Espérance.

TRIANGLE DE CONTRÔLE

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En 1919, les dateurs furent gratifiés d’un petit triangle noir de contrôle car pendant la guerre de nombreux cachets avaient été perdus ou volés.

TROUVÉ À LA BOÎTE

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Est souvent manuscrit lorsqu’il s’agit de courrier militaire pendant et après la 1ère guerre.

En 1885, il était possible de déposer le courrier et les télégrammes dans les boîtes des omnibus.

TYPE

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Sujet représenté sur un timbre.

TYPOGRAPHIE

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Procédé de fabrication de timbre remplacé actuellement par l’héliogravure. Reproduit par des clichés mobiles et des gravures en relief. Art de multiplier mécaniquement un manuscrit au moyen de caractères mobiles.